Ville étape pour la 5e fois
Préfecture de l’Indre (36)
Population : 43 440 hab. (Castelroussins, Castelroussines) et 73 700 hab. dans les 14 communes de la communauté d’agglomération.
Personnalités : Henri-Gatien Bertrand (général d’Empire), Gérard Depardieu (acteur), Michel Denisot (journaliste), Christine Angot (écrivain), Jeannette Bougrab (juriste, femme politique), Mark Cavendish (triple vainqueur d’étape)
Spécialités : pâté berrichon, galette aux pommes de terre, vins de Reuilly, Valençay et Châteaumeillant, fromages de chèvre de Valençay & Pouligny
Sport : La Berrichonne de Châteauroux (football, ligue 2).
Culture : stage-festival DARC dédié à la danse et au chant (août), festival Les Lisztomanias autour de l’œuvre musicale de Franz Liszt (octobre).
Labels : membre du réseau des « Villes impériales »
Site internet : www.chateauroux-metropole.fr / www.chateauroux-tourisme.com / www.indre.fr / www.indreberry.fr / www.berryprovince.com
CHÂTEAUROUX ET LE CYCLISME
Il se murmure que Châteauroux pourrait rebaptiser une partie de l’avenue de la Châtre du nom de Mark Cavendish. Il faut dire que le Mannois a amplement mérité d’être sacré citoyen d’honneur de la ville après ses trois succès d’étapes sur cette artère de la ville en 2008, 2011 et 2021. En 2008, le Mannois avait d’ailleurs ouvert son palmarès sur la Grande Boucle, qui devait bientôt s’enrichir de 34 autres succès et d’un record chipé à Eddy Merckx. Ce jour-là, alors que Nicolas Vogondy avait été repris sur la ligne, le Cav, emmené par le train de la Columbia, avait dominé au sprint Oscar Freire et Erik Zabel. Pas mal pour un début. Sa dernière victoire en ville, qui marquait son grand retour sur le devant de la scène, fut tout aussi exceptionnelle. Voilà comment il la raconte dans son ouvrage Tour de Force : « J’ai posé les mains sur mon casque, comme je l’avais fait en 2008 et 2011. Je voulais vraiment me référer à cette première victoire pour mon retour sur le Tour. Je pense que ce n’est pas du tout anecdotique de gagner comme ça au même endroit à treize ans d’intervalle, c’est même assez extraordinaire, et j’ai voulu marquer le coup. C’est une décision que j’ai prise dans les secondes où j’ai passé la ligne. Même si aucune victoire sur le Tour de France n’a à mes yeux plus de signification qu’une autre, Châteauroux restera quand même un endroit à part, parce que j’y ai gagné ma première étape. Cipo (Mario Cipollini) a gagné la seule autre étape du Tour disputée à Châteauroux, donc cette ville a un vrai pedigree de sprinteurs. Je ne sais pas si on peut vraiment comparer avec les arrivées au sprint aux Champs-Élysées ou à Bordeaux, mais c’est à mes yeux une victoire de prestige. » Parmi les coureurs originaires de Châteauroux, on signalera avant tout Marcel Dussault, vainqueur de trois étapes du Tour de France et Maillot Jaune en 1949, Kévin Sireau, ancien champion du monde et vice-champion olympique de vitesse par équipes ou Michel Dejouhannet, vainqueur d’une étape du Tour de France 1959.
À VOIR
Château Raoul
Construction : Xe au XIXe siècles.
Style : Renaissance et néo-gothique.
Histoire et caractéristiques : situé place de la Victoire-et-des-Alliés et rue du Château-Raoul, le château éponyme date du Xe siècle. Son aspect actuel, dans le style d'un hôtel seigneurial composé de plusieurs tours, date de 1450. Plusieurs administrateurs s'y succèdent après la Révolution, dont Henri Bertrand, père du futur général Henri-Gatien Bertrand, et le fermier général Charles Louis Dupin de Francueil, grand-père de George Sand. L'architecte départemental, Alfred Dauvergne, réalise des travaux d'embellissement dans un style néo-gothique en 1879.
Destination actuelle : propriété du Conseil départemental, le château a été restauré en 2012.
Classement : inscrit Monument historique en 1927.
Château et manufacture de draps du Parc Balsan
Construction : XVIe siècle pour le château, XVIIIe au XIXe siècle pour la manufacture.
Style : Renaissance et néo-gothique.
Histoire : au XVIe siècle, le dernier seigneur de Déols décède sans héritier mâle. La seigneurie de Châteauroux est alors divisée entre deux branches de la famille. Les La Tour-Landry héritent du château Raoul. Les D’Aumont décident d’ériger leur propre château, sur les rives de l’Indre. Celui qu’on appelle aujourd’hui le château Tour voit ainsi le jour au cœur de ce qui devient au XIXe siècle, le parc Balsan. On doit à l’architecte Alfred Dauvergne (1824-1885) la construction de l’usine Balsan sur 60 000 m² ainsi que le château Balsan sous sa forme actuelle, de style néo-gothique et globalement l’aménagement du parc. Depuis 1988, le parc est propriété de la Ville qui y a mené une belle réhabilitation en 2016.
Caractéristiques : la manufacture de drap est l'un des exemples les plus caractéristiques de l'évolution de la manufacture traditionnelle à l'usine moderne. Elle offre la particularité d'avoir conservé, juxtaposés sur le même îlot, les témoignages architecturaux de sa mutation. En 1751, un drapier de Lodève établit dans l'ancien château médiéval une manufacture pour la fabrication des draps de troupe. Son achat, en 1856, par Pierre Balsan, de Lodève, changea le visage de l'entreprise. Il fit construire entre 1860 et 1867, une nouvelle usine de six hectares, à l'ouest de la première, où il maintint avec succès la production traditionnelle du drap de troupe. L'usine compta longtemps parmi les plus modernes et les plus importantes de France. Elle a largement influencé l'urbanisation de la partie ouest de la ville, en créant des maisons individuelles pour les ouvriers, des écoles et des rues organisées selon une composition orthogonale, pour relier ces équipements et ces logements à l'établissement.
Classement : inscrit Monument historique en 1996.
Couvent des Cordeliers
Construction : XIIIe siècle.
Style : franciscain.
Histoire et caractéristiques : cet ancien couvent du XIIIe est construit selon le plan type des maisons de l'ordre franciscain : une grande église à laquelle sont accolés des bâtiments en équerre, une aile parallèle à la nef fermant la cour du cloître. L'église est une « halle à prêcher », avec une porte en arc polylobé à l'ouest. Cinq grandes arcades donnent sur le cloître. Les Cordeliers ont exercé une influence considérable dans la cité et les environs, due d'abord à leur mode de vie, à leur dépouillement extrême, à leur vocation spirituelle autant qu'au rôle éducatif qui leur était dévolu. Après la Révolution, le couvent devient au fur et à mesure prison, puis gendarmerie. Une restauration de l'ensemble du site est entreprise en 1975 par la ville et achevée en 1978.
Destination actuelle : il abrite aujourd'hui des expositions d’art contemporain ainsi que la biennale internationale de céramique contemporaine (chaque été, les années impaires).
Classement : classé Monument historique en 1932.
Musée Bertrand
Construction : XVIIIe siècle.
Histoire et caractéristiques : autrefois résidence du Général Bertrand, fidèle de Napoléon, ce bel hôtel particulier du XVIIIe siècle est aujourd'hui un musée dont chacune des 26 salles réserve son lot de surprises : la volière ramenée de Sainte-Hélène, l'original en plâtre du Sakuntala de Claudel, un cabinet de curiosités et d'égyptologie, des collections Empire, des peintures flamandes & hollandaises, des œuvres gallo-romaines et médiévales… Par ailleurs, le musée propose deux expositions temporaires par an.
Classement : classé Monument historique en 1944.
U.S. Museum
Période : de 1951 à 1967.
Description : les Castelroussins ont vécu à l'américaine. L'association Châteauroux c'était l'Amérique fait revivre cette belle époque où l'on découvrait les dollars, les grosses voitures, le jazz, les hot-dogs, etc. Objets, photos et films témoignent de ces dix-sept années florissantes pour les Berrichons. L'U.S Museum accueille aussi les Américains ayant passé leur jeunesse à Châteauroux.
Abbaye de Déols
Construction : Xe siècle.
Histoire : l’abbaye Notre-Dame de Déols est une ancienne abbaye bénédictine, dont il ne reste que quelques vestiges. Elle a été fondée le 2 septembre 917 par Ebbes le Noble, seigneur de Déols, qui s'inspire de la fondation de l'abbaye de Cluny. L'abbaye, l'une des plus importantes de France, est placée sous l'autorité directe du pape. Son apothéose se situe aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles. Elle ne se relève pas des guerres de religion et les bâtiments de l'abbaye deviennent alors une carrière où le prince Henri II de Condé, et à sa suite, les autres administrations, puisent des matériaux de construction.
Classement : le clocher, le mur sud de la nef et la partie encore visible du mur nord sont classés au titre des Monuments historiques en 1862.