Ville-étape pour la deuxième fois

Chef-lieu de canton de la Côte-d’Or (21)

Population : 5 400 hab. (Nuitons, Nuitonnes)

Spécialités : vins de Bourgogne (32 domaines, 140 vignerons), crémants, liqueurs, fruits rouges, jambon persillé, Bush de Nuits (bière belge mûrie dans des foudres de bois ayant contenu du Bourgogne de Nuits-Saint-Georges).

Personnalités : François Thurot (1727-1760, corsaire), Jacques Duret (chirurgien-botaniste du XIXe), Camille Rodier (fondateur de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin), Félix Tisserand (astronome).

Sport : 40 clubs (rugby, handball, course à pied, pétanque, boules lyonnaises). Événements : semi-marathon de la vente des vins, corrida pédestre.

Événements : vente des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges, Fête des fromages, Fête du vin bourru, Sons d’une Nuits d’été (festival de musique).

Économie : viti-viniculture (grands vins de la Côte des Nuits), métiers de la vigne et du vin (bouchons, tonneaux), embouteillage de jus de fruits (groupe Refresco France), fromagerie, imprimeries, Œnotourisme.

Signature : « Nuits-Saint-Georges, Ville d’espace »

Labels : climats du vignoble de Bourgogne inscrits au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO / Vignobles et découvertes / 3 fleurs

Sites web : www.ville-nuits-saint-georges.fr / www.ot-nuits-st-georges.fr / www.cotedor.fr

© ALEXIS CLUNET
Doamine FAIVELYphoto vin serge Chapuis © Serge Chapuis

NUITS-SAINT-GEORGES ET LE CYCLISME

En 2017, pour la première venue du Tour de France à Nuits-Saint-Georges, c’est Marcel Kittel qui s’était imposé au sprint, signant la troisième de ses cinq victoires dans cette édition. Les appellations de vins de Bourgogne se sont fréquemment retrouvées sur l’affiche du Tour, de Pouilly-en-Auxois (1975) à Mâcon (2012) en passant par Chablis (2007). C’est certainement la plus prestigieuse de toutes qui a déjà été mise à l’honneur en 2017, les vins de Côte de Nuits se distinguant comme les plus prisés de la planète (Romanée-Conti, La Tâche…). La commune a par ailleurs accueilli deux étapes de Paris-Nice, remportées par deux sprinteurs de classe mondiale : Freddy Maertens en 1977, puis Matthew Goss en 2011. Le coureur australien allait ensuite s’imposer sur Milan-San Remo.

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À VOIR :  

  • Hospices de Nuits-Saint-Georges

Création : XVIIe siècle. Style : baroque.

Histoire et caractéristiques : fondé au XVIIe, l’hôpital toujours en activité possède un riche patrimoine dont une pharmacie datant de 1813. Composée de 488 pots et bouteilles tant en faïence, céramique ou verre, elle conserve encore de nombreux produits et instruments liés à la fabrication des remèdes. L’exposition d’objets médicaux complète le soin du corps, tandis que la visite de la chapelle rappelle l’importance du soin de l’âme. Aujourd'hui encore, la récolte est mise aux enchères chaque année le dernier dimanche de mars : c’est la Vente des Vins des Hospices de Nuits au château du Clos de Vougeot, siège de la célèbre confrérie des Chevaliers du Tastevin.

Classement : Monument Historique depuis 2015, puis la pharmacie en 2017.  

  • Confrérie des Chevaliers du Tastevin

C’est dans le caveau Nuiton, aujourd’hui fermé, qu’en novembre 1934, Georges Faiveley et Camille Rodier créèrent la Confrérie des Chevaliers du Tastevin pour faire la promotion des vins de Bourgogne. Le principe de la confrérie est d’introniser des membres : vignerons, viticulteurs mais aussi des membres d’honneur (personnalités et célébrités) qui seront des ambassadeurs du vin Bourgogne sur place et dans le monde entier. En 1938 la confrérie créée la Saint-Vincent tournante, une fête célébrant chaque année le patron des vignerons dans un village viticole différent de Bourgogne. La fête attire aujourd'hui, le dernier week-end de janvier, plusieurs dizaines de milliers de visiteurs qui viennent déguster dans les caves du village et suivre le cortège des Sociétés de Saint-Vincent.  

  • Festival Sons d’une Nuits d’Été

Depuis 2005, ce festival ambitieux et éclectique a pour but de proposer chaque été en juillet un évènement culturel dans le canton de Nuits-Saint-Georges. Organisé par deux associations nuitonnes « les Amis de Dansité » et « Round Minuits ». Les têtes d’affiche en 2023 étaient Christophe Willem, Philippe Lavil et Charlie Winston.  

  • Fête du Vin Bourru

Organisée dans le cadre prestigieux de la Maison de Nuits-Saint-Georges, la « Fête du Vin Bourru » accueille chaque année en octobre plus de 5 000 visiteurs qui viennent goûter le vin bourru de l’année, le jus de raisin pressé devant eux.  

  • Château du Clos de Vougeot

Construction : XIIe siècle à 1551.

Style : médiéval.

Histoire : l’abbaye de Cîteaux reçut des terres sur la Côte-d’Or dès 1100, sur les bords de la Vouge. Les cisterciens firent planter leur clos en pinot noir. Il prit ensuite son nom vers 1330, quand les moines jugèrent nécessaire de l’entourer de murs. En l’an 1395, Philippe le Hardi décida d’améliorer la qualité des vins et interdit la culture du gamay au profit du pinot noir dans ses terres. C’est en 1551 que Jean XI Loisier fit édifier le château actuel, dont la réputation ne fit que croître : sous la Révolution, l’inventaire des 35 000 bouteilles de la cave de Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvres, en 1793, il fut trouvé en majorité des vins du clos. Après la crise du phylloxéra, le clos fut acheté en 1889 par quinze négociants en vin de Beaune, Dijon et Nuits-Saint-Georges. En 1920, le clos est acheté par le député de Côte-d'Or Étienne Camuzet, un important propriétaire vigneron de Vosne-Romanée. En 1937 fut créée l’appellation clos-vougeot. Restauré après la Seconde Guerre mondiale, le château, qui abrite toujours les anciennes installations vinicoles des moines, est devenu la propriété de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin depuis 1944.

La petite histoire : au cours du pontificat de Clément VI (1342-1352), les cisterciens bourguignons sélectionnèrent une « cuvée du pape ». Cette faveur pour un vin rouge est une nouveauté, jusqu’alors les vins les plus appréciés étaient blancs. Le rôle joué par la cour pontificale d’Avignon dans cette mutation du goût fut essentiel. Pétrarque estimait sans rire en 1370 que la réticence des cardinaux à quitter Avignon pour Rome est qu’ils seraient privés des « vins de Beaune ».

Classement : classé Monument Historique en 1948.  

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