Label "Ville à Vélo du Tour de France" 2025 : 189 villes labellisées !

35 fois ville-étape Préfecture du Calvados (14)

Population : 108 500 hab. (Caennais et Caennaises)

Personnalités : François de Malherbe (poète de cour), Eugène Poubelle (préfet), David Hockney (peintre), Patrick Verbeke (bluesman), Laure Adler, Alain Duhamel, Alain Génestar, Mathieu Lindon (journalistes), Vincent Barteau, Alexandre Pichot (cyclistes).

Spécialités : tripes à la mode de Caen, Biscuiterie Jeannette (madeleines), calvados, embuscade (cocktail à base de calvados).

Sport : Stade Malherbe de Caen (football, Ligue 2), HC Caen Drakkars (hockey sur glace), Caen TTC (tennis de table), Caen HB (handball), Caen BC (basketball), Étoile Sportive Caennaise et Caen Vélo Club (cyclisme). Évènements : Tour de Normandie cycliste, Open de Caen (tennis), marathon de la Liberté, Caen BMX indoor, Perch Xtrem (athlétisme), Normandy Channel Race (voile).

Festivals : Millénaire de Caen (Parade Opératique, Week-end maritime, spectacle Aquanauts, etc.), Nordik Impact (musiques électroniques, novembre), Festival Beauregard à Hérouville, Aspects des Musiques d’aujourd’hui (mars), Les Boréales (culture nordique), Plenum festival international d’orgue, Carnaval Étudiant (plus grand carnaval étudiant d’Europe)

Économie : deux grands groupes, Société métallurgique de Normandie (SMN) et Moulinex ont marqué l’histoire industrielle de la ville. Leur déclin dans les années 1990 pousse la ville à se réorienter vers le tertiaire (Promodès), le tourisme, et les industries de pointe (Grand accélérateur national d’ions lourds). Port de Caen-Oustreham. Électronique (Philips puis NXP). Valéo, Orange.

Labels : Patrimoine de la reconstruction en Normandie / Ville créative arts numériques de l’UNESCO / 3e meilleure Ville étudiante de France 2024 selon le magazine L’Étudiant / 2e meilleure ville de France en 2023 pour l’éducation, le sport et la santé selon le magazine L’Express / Top 25 des destinations à visiter en 2025 selon le journal britannique The Telegraph / Villes et Villages Fleuris 4 Fleurs / Grand Prix de l’Arbre 2024

Surnom : la Ville aux cent clochers (comme Rouen, rivalité oblige).

Sites Internet : caen.frwww.caenlamer-tourisme.fr

CAEN ET LE CYCLISME

Visitée par le Tour de France à 35 reprises, et ce depuis 1905, Caen n’avait plus goûté à la Grande Boucle depuis 19 ans, et la victoire en ville d’Oscar Freire, le deuxième des quatre succès de l’Espagnol sur l’épreuve. Le premier vainqueur à Caen en 1905 fut le pionnier oublié Jean-Baptiste Dortignacq, 2e du Tour 1904 et 3e de ce Tour 1905. Surnommé « la Gazelle », il fut aussi le premier non-Italien à remporter une étape du Giro en 1910. Pour le reste, les sprinteurs se sont presque toujours imposés dans la cité normande, sauf en 1976, lorsque Giovanni Battaglin avait réussi à s’extraire du peloton dans le final pour s’imposer en solitaire. Trois ans plus tard, l’Italien remportait le maillot à pois de l’épreuve et terminait 6e au général.

Étape traditionnelle du Tour de Normandie, la préfecture du Calvados accueillit également de 1902 à 1946 une course Paris-Caen remportée par quelques grands noms du cyclisme d’avant-guerre (André Leducq, Benoît Faure, René Le Grevès).

Parmi les cyclistes caennais, deux personnages hauts en couleur se sont côtoyés au sein de la formation Renault-Elf-Gitanes dans les années 1980. Vincent Barteau, l’un des grands boute-en-train du cyclisme français, a porté le Maillot Jaune pendant douze jours en 1984 et a remporté une étape à Marseille, le 14 juillet 1989. Consultant par la suite, il a récemment publié une autobiographie au titre évocateur : Complètement Barteau.  

Il a fait équipe en 1985 avec Thierry Marie, natif de Bénouville, à 20 km de là. Spécialiste des prologues, ce dernier fait partie des 25 coureurs à avoir porté le maillot de leader des trois Grands Tours. Vainqueur de six étapes du Tour de France, il a également réussi la deuxième plus longue échappée victorieuse de l’épreuve entre Arras et le Havre en 1991, avec 234 km en solitaire.

Il faut également citer Alexandre Pichot, qui participa au Tour de France en 2009 et en 2014.

À VOIR :  

Mémorial de Caen

Ouverture : 1988.

Histoire : l’idée d'un Mémorial pour la paix est venue du maire de Caen, Jean-Marie Girault en 1964. Le 10 septembre 1986, les premières pierres du bâtiment sont posées à l’emplacement du poste de commandement du général Wilhelm Richter, commandant la 716e division d’infanterie allemande pendant le Débarquement et la bataille de Normandie. Le bâtiment est inauguré le 6 juin 1988 par le président de la République française François Mitterrand en présence des chefs d'État ou de gouvernement de onze autres pays.

Caractéristiques : ce « musée pour la Paix », initialement conçu par l'architecte Jacques Millet aidé du muséographe Yves Devraine, réunit une collection de plus de 8 000 objets et de plus de 100 000 documents traitant pour l'essentiel de la Seconde Guerre mondiale, principalement en Europe. Les parcours permanents sont organisés de manière chrono-thématique et accordent une place centrale à la Shoah. Le parvis d'accès au musée est bordé d'un côté par les mâts portant les drapeaux des principaux pays impliqués dans la Bataille de Normandie, et de l'autre côté par une vitrine exposant les douze « premières pierres » de l'édifice, extraites de leur sol par chacune des douze nations concernées, et ornées d'une inscription lapidaire dans chacune de leurs langues. La pierre norvégienne se distingue des autres en ce qu'elle n'a pas été taillée et fut offerte encore recouverte de mousse, en symbole de respect absolu de la vie.

Classement : Musée de France.  

Château de Caen

Construction : 1060.

Style : médiéval.

Histoire : c'est le duc de Normandie Guillaume le Conquérant qui fait de Caen la capitale de son duché et y fait bâtir une citadelle sur un éperon calcaire dominant la vallée de l'Orne. Le château semble cependant être davantage une résidence princière où le duc-roi exprime sa puissance et son prestige qu'une forteresse au rôle militaire affirmé. Renforcé au XIIe siècle, le château passe sous l’escarcelle du royaume de France sous Philippe Auguste en 1204 et le roi y fait effectuer d’importants travaux. Résidence royale, l’édifice joue surtout un rôle administratif. Sur le plan militaire, il est ainsi fréquemment pris au cours des siècles. Après la Révolution, il est transformé en caserne et en prison militaire avant d’être ouvert au public et d’accueillir les deux principaux musées de Caen.

Caractéristiques : la place forte, établie à la pointe du plateau, se présente sous la forme d'une vaste enceinte flanquée de tours pour la plupart carrées, les plus anciennes, et au sud-est et à l'ouest par des tours semi-circulaires, les plus récentes. À l'ouest et au sud, elle suit l'escarpement qui surplombe le centre-ville ancien et qui a été taillé pour être plus abrupt. À l'est un fossé a été creusé dans le roc.

Classement : Classé Monument historique en 1997. Site naturel classé.  

Abbaye aux Hommes

Construction : 1060.

Style : roman.

Histoire : l’Abbaye-aux-Hommes et l’Abbaye-aux-Dames, grands monastères bénédictins, ont été fondés par Guillaume le Conquérant et sa femme Mathilde en réparation de l’irrégularité de leur mariage dénoncée par le pape. C’est à Lanfranc, moine bénédictin bâtisseur du Bec que Guillaume confie la construction des deux abbayes. L’église abbatiale Saint-Étienne, bien que remaniée à l’époque gothique, est un exemple remarquable d’architecture romane normande. Elle a inspiré beaucoup d’églises anglaises construites après la Conquête de l’Angleterre en 1066. Guillaume y est inhumé. Après de nombreux désastres, les moines de Saint-Maur reprennent en main l’Abbaye à la fin du XVIIe siècle, et décident de reconstruire l’ensemble des bâtiments abbatiaux. Préservée des bombardements en 1944 car elle servait d’abri sanitaire à la population caennaise, l’Abbaye-aux-Hommes est devenue l’Hôtel de Ville en 1965.

Caractéristiques : L'ancienne église abbatiale Saint-Étienne est devenue église paroissiale après la Révolution. Les bâtiments conventuels, transformés en lycée au XIXe siècle, abritent depuis les années 1960 l'hôtel de ville. L'abbaye offre un très bel ensemble architectural construit entre les XIe et XVIIIe siècles et l'impact de l'église Saint-Étienne est essentiel sur l'histoire de l'art en Normandie et en Angleterre

Classement : Classée Monument historique en 1840 et 1911.   

Abbaye aux Dames

Construction : 1060.

Style : roman.

Histoire : fondée vers 1060 par Mathilde de Flandres, duchesse de Normandie et épouse de Guillaume le Conquérant, l’Abbaye aux Dames a abrité jusqu’à la Révolution Française des religieuses bénédictines. Après la période révolutionnaire, les bâtiments conventuels deviennent tour à tour une caserne, un dépôt de mendicité, un Hôtel-Dieu en 1823 puis un hospice en 1908. Ils seront restaurés à partir de 1984 pour accueillir quelques mois plus tard les services de la Région Basse-Normandie. Depuis le 1 er janvier 2016, l’Abbaye aux Dames est le siège de la Région Normandie.

Caractéristiques : L’église abbatiale dédiée à la Sainte-Trinité et consacrée le 18 juin 1066 constitue un chef d’œuvre de l’art roman normand bien que remaniée au XIXe siècle. En son chœur repose la reine Mathilde sous une dalle de marbre noir de Tournai. Les chapiteaux de l’abside offrent une variété d’animaux fantastiques tirés d’un bestiaire médiéval.

Classement : Classée Monument historique en 1840 et 1976.   

Église Saint-Pierre

Construction : XIIIe au XVIe siècle.

Style : gothique et Renaissance.

Histoire : les travaux s’échelonnent sur plusieurs siècles mais respectent l'unité d'ensemble qui offre encore aujourd’hui des parties remarquables. La tour est élevée en 1308, l'aile droite en 1410, l'aile gauche peu de temps après, le grand portail ou Portail Neuf en 1384. La façade nord est ornée au XIVe siècle d'une immense rosace. Au XIVe siècle, on construit également son célèbre clocher gothique, considéré comme « le roi des clochers de Normandie » et qui influencera de nombreux autres monuments. Les bas-côtés et les parties hautes de la nef sont construits au XVe siècle dans le style flamboyant. Menés par Hector Sohier, les travaux de l'abside, construite sur pilotis sur l’Odon, des voûtes du chœur et des ailes sont commencés en 1521 et terminés sans doute un demi-siècle plus tard. Contrastant harmonieusement avec le reste de l’édifice, c’est l'un des exemples les plus parfaits de la première Renaissance caennaise.

Caractéristiques : d'architecture gothique et Renaissance datant du XVIe siècle, avec des arcs boutants et brisés puis en pleins cintres. Une avancée au fond de l'église derrière la nef est répartie sur piliers, chapelle peu profonde qui rappelle un peu la nef assez basse avec des voûtes simples. Cas particulier de cette église, l'abside est conçue de manière que le visiteur a dans son champ de vision quatre vitraux, contrairement à l'usage, où il en a trois ou cinq.

Classement : Classée Monument historique en 1840.  

Maison des Quatrans

Construction : 1460.

Style : Renaissance.

Histoire :  en 1458, Jean IV Quatrans vend à Michel Le Fevre, riche tanneur caennais, un terrain. Sur cette parcelle et une autre contiguë, il se fait construire vers 1460 une maison avec une longue façade donnant sur l'une des principales rues de la ville. Au sud de la cour, le long du Petit Odon, est établie une tannerie. En 1541, la tour d'escalier dans la cour est reconstruite dans le style Renaissance. En 1944, pendant la bataille de Caen, les toitures sont soufflées lors d'un bombardement et les maçonneries fortement ébranlées. La maison et le terrain contigu sont classés en 1953. Les restaurations sont hasardeuses. En 1945, l’administration des monuments historiques a lancé une procédure d’acquisition de cet immeuble et y installe son agence en 1953. La maison des Quatrans accueille aujourd’hui plusieurs associations culturelles, notamment le Far, agence musicale régionale.

Caractéristiques : cette maison est une des rares survivances de l’architecture médiévale civile à Caen. Seule la façade donnant sur rue est construite en pans de bois pour des raisons esthétiques. Chaque étage est légèrement en saillie sur l’étage inférieur. Très sobre dans sa décoration, cette façade a permis un maximum d’ouvertures sur la rue. À l’arrière, on abrite l’escalier dans une tour polygonale surmontée d’une chambre haute rectangulaire reposant sur des trompes caennaises, typique de la région.

Classement : Classée Monument historique en 1953.  

Hôtel d’Escoville

Style : Renaissance.

Histoire : cet hôtel particulier a été érigé, à partir de 1533, par Nicolas le Valois d’Escoville, riche négociant en céréales. Ce propriétaire excentrique a mélangé de nombreuses inspirations pour sa demeure. Sur l’un des quatre pans de mur se déploient deux silhouettes tirées de scènes de la Bible : d’une part celle de Judith tenant la tête d’Holopherne, et, d’autre part, celle de David brandissant la tête de Goliath. Des éléments inspirés de la mythologie sont également disséminés à travers le bâtiment. Enfin, des symboles plus ésotériques (une tête de mort et une autre de buffle) laissent penser que le maître des lieux pratiquait l’alchimie. En 1652, l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres est fondée dans l’enceinte de l’hôtel particulier. C’est la première académie littéraire de province à voir le jour, huit ans après l’Académie Française. Le bâtiment sert ensuite d’hôtel de ville, puis de bourse de commerce après la Révolution, et aujourd’hui d’office du tourisme.

Caractéristiques : la façade sévère donnant sur la voie publique cache l'une des plus typiques demeures du XVIe siècle. Dans la cour, loggia, hautes toitures, lanternons et lucarnes sont caractéristiques de la Renaissance.

Classement : Classé Monument historique en 1862.

À MANGER :

Tripes à la mode de Caen

Au XIe siècle, les tripes comblaient déjà Guillaume le Conquérant, qui se délectait de ce plat très riche en les accompagnant d’un jus de pommes de Normandie. On attribue la paternité des « tripes à la mode de Caen » à son cuisinier, le moine Sidoine Benoît de l’abbaye aux Hommes de Caen, où il aurait inventé la recette. Il se mit à cuisiner les estomacs du bœuf auxquels il ajouta les pieds du bœuf et des condiments aromatiques. Cette recette de base est encore celle suivie de nos jours à l’exception du fait que ce moine ajoutait les graissons de deux rognons de bœuf. Très consistant et savoureux, le plat devint rapidement populaire. Dès le XIIIe siècle, des confréries de tripiers se développèrent. La « légende dorée » de l’invention de Sidoine Benoît se répandit, et Rabelais l’évoqua dans son roman Gargantua. Il faut toutefois attendre le XIXe siècle pour que cette recette des tripes à la mode de Caen soit remise à l’honneur par une cuisinière nommée Marie Bernard, née à Caen en 1851.

Le plat s’impose comme symbole de la cuisine normande, et se répand largement en France grâce aux foires et marchés urbains. C'est un Normand, Christian Pharamond, qui rend célèbre la recette en installant à Paris un restaurant à son nom.

Depuis 1951, il existe une confrérie consacrée à la dégustation et à la promotion des tripes à la mode de Caen : le Grand Ordre de la Tripière d'or.

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