Ville étape pour la 37e fois

Préfecture des Alpes-Maritimes (06)

Population : 345 000 hab. (Niçois, Niçoises) et 537 000 habitants dans les 49 communes de Nice Côte d’Azur.

Spécialités : pissaladière, fougasse, socca, brissaouda, tapenade, salade niçoise, pan bagnat, porchetta niçoise, trulle, ratatouille, daube niçoise, bellet (vin)

Personnalités : Giuseppe Garibaldi (général et homme politique du XIXe, artisan de l’unité italienne), Henri Matisse, Raoul Dufy, Yves Klein (peintres), Arman Jean Sosno (sculpteur), Jean-Marie Gustave Le Clézio, Louis Nucera, Max Gallo, Didier Van Cauwelaert (écrivains), Simone Veil (femme politique), Georges Lautner, Jean-Pierre Mocky (cinéastes), Michelle Mercier, Mylène Demongeot, Michèle Laroque (actrices), Denise Fabre (animatrice tv), Dick Rivers, Jenifer, Rose, Medi (chanteurs), Yannick Agnel, Clément Lefert, Camille Muffat (nageurs), Jean-Pierre Dick (navigateur), Suzanne Lenglen (tennis), Hugo Lloris (footballeur), Fabio Quartararo (champion du monde motoGP 2021), Surya Bonaly (patineuse), Gilles Veissière (arbitre de football, jusqu’en 2014), Marcel Huot (vainqueur d’une étape du Tour en 1928).

Sport : OGC Nice (football), OGC Nice Handball (Ligue 1 féminine), Olympic Nice Natation, Nice Métropole Côte d’Azur (équipe cycliste). Événements : Paris-Nice cycliste, Iron Man France, Open de Nice de tennis, Marathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes. 

Économie : tourisme, tourisme d’affaires, commerce, bâtiment, troisième aéroport de France. 

Culture : Carnaval de Nice (février) / Festival crossover (septembre) / Festival du livre de Nice (juin) / Nice Jazz Festival (juillet).

Devise : Nice la très fidèle

Signature : capitale de la Côte d’Azur

Labels : Ville à vélo du Tour de France / Ville fleurie (4) / Ville Internet 5@ / Patrimoine mondial de l’Unesco au titre de ville de villégiature d’hiver sur la Riviera française.

Site internet : www.nice.fr www.nicecotedazur.orgwww.nicetourisme.comwww.explorenicecotedazur.comhttps://www.facebook.com/VilledeNice/ / Twitter : @VilledeNice


NICE ET LE CYCLISME

Nice s’affirme à sa façon comme une ville-clef du Tour de France. Avant de bénéficier du privilège de devenir la première ville à accueillir l’arrivée finale du Tour loin de ses bases parisiennes, la préfecture des Alpes-Maritimes avait eu l’honneur d’organiser le Grand Départ d’une édition déjà pas comme les autres, celle de septembre 2020, lorsque le covid-19 rendait la logistique particulièrement délicate. Ces premières étapes, remportées par Alexander Kristoff au sprint puis par Julian Alaphilippe, qui s’était paré de jaune, avaient marqué les esprits, notamment en raison de plusieurs chutes, dont l’une a sérieusement perturbé la fin de carrière de Thibaut Pinot. En 2013, pour la 100e édition du Tour de France, Nice avait renoué avec la Grande Boucle, trente-deux ans après avoir organisé le Grand Départ de 1981. De retour de Corse, l’équipe Orica Greenedge avait enlevé le contre la montre par équipes pour confier le Maillot Jaune à Simon Gerrans, déjà vainqueur d’étape à Calvi. La formation australienne allait garder les commandes pendant quatre jours, Gerrans passant le relais à son co-équipier Daryl Impey, premier Africain paré de jaune.  En 1981, Bernard Hinault avait échangé d’entrée sa tenue arc-en-ciel contre le Maillot Jaune en remportant le prologue. Lors des deux demi-étapes suivantes, on avait assisté à la victoire de Freddy Maertens puis à celle de la formation Ti-Raleigh dans un contre-la-montre par équipes, Gerrie Kneteman héritant alors du Maillot Jaune. « Nice la très fidèle », la devise latine de la ville, est d’ailleurs largement respectée avec, depuis 1906, trente-sept apparitions comme ville-étape du Tour de France. Hormis ses rendez-vous avec la Grande Boucle, la préfecture des Alpes-Maritimes reçoit chaque printemps l’élite du cyclisme pour le final de Paris-Nice. Lors des quatre-vingt-deux éditions de la Course au soleil, treize vainqueurs du Tour de France s’y sont imposés. Six d’entre eux ont réalisé le doublé la même année, dont Egan Bernal en 2019. Nice, c’est aussi la ville d’un des plus fameux chantres du vélo, l’écrivain Louis Nucéra, auteur d’un célèbre « Roi René » et de « Mes Rayons de soleil » où il raconte comment, en 1985, à l’âge de 57 ans, il avait refait à vélo le parcours du Tour 1949. On ne compte plus par ailleurs les coureurs natifs de Nice. Citons parmi les plus célèbres : Lucien Teisseire, vainqueur de trois étapes entre 1947 et 1954, Pierre Molineris, vainqueur d’une étape en 1952 ou Charly Bérard, équipier fidèle de Bernard Hinault, qui disputa sept Tours de France.


GARIBALDI, HÉROS NIÇOIS

Nice a donné le jour à l’un des personnages les plus légendaires, les plus romantiques, mais aussi les plus historiquement décisifs du XIXe siècle : Giuseppe Garibaldi. Son aura à son époque fut telle que certains voient en lui le Che Guevara du siècle précédent. Abraham Lincoln envisagea même de lui confier ses armées pendant la Guerre de Sécession tandis qu’en Angleterre, des ladies achetaient l’eau de son bain en véritables groupies d’une star planétaire. Ce fils de pêcheur niçois, peu porté sur les études, a connu une vie hors du commun depuis sa naissance en 1807. Engagé comme mousse dès son adolescence, il parcourt la Méditerranée et est initié lors d’une traversée par des adeptes du saint-simonisme, courant politique qui prône le progrès scientifique et l’amitié entre les peuples. Ses idées libérales, républicaines et surtout anticléricales viennent de là. Passant de la marine à l’activisme, il se lie à Mazzini, créateur du mouvement Jeune Italie et ardent partisan d’une unification italienne. Garibaldi devient l’un des chantres de cet idéal, lui qui est né français, à une époque où Nice est passée brièvement de la tutelle savoyarde à celle de la France. L’exil le conduit en Amérique latine, où il soutient les mouvements d’indépendance du Brésil et de l’Uruguay. À son retour à Nice, il joue un rôle clef dans la lutte pour l’unification de l’Italie et les combats de la péninsule contre l’Autriche ou la France. Insoumis, indépendant, meneur d’hommes mais piètre stratège, il multiplie les coups d’éclat, mais ne s’entend guère avec les autres héros de l’indépendance italienne comme Mazzini, qui lui reproche de pactiser avec la royauté, ou Cavour, à qui il reproche d’avoir cédé à la France en 1860 cette ville de Nice à laquelle il reste viscéralement attaché. Garibaldi n’est pas pour autant anti-français, loin s’en faut. Il apporte un soutien appuyé à ces hommes qui, en 1870, proclament la République française et Léon Gambetta lui offre le commandement du front de l’Est. Il est alors élu député, mais son élection est invalidée par les ennemis de la République sous le prétexte que celui qui est né Français contre son gré… est Italien ! Lassé de ces combines, cet idéaliste se retire alors dans l’îlot de Caprera, et y décède en 1882. Il avait écrit : « Je suis Niçois, donc je ne suis ni Français, ni Italien ». Garibaldi rêvait alors d’une Union européenne dont Nice serait la capitale.   


À VOIR  

  • La Promenade des Anglais

Construction : 1931.

Histoire : cette célèbre promenade maritime, toujours élégamment fleurie et qui épouse la courbe harmonieuse de la Baie des Anges, n’était à l’origine qu’un sentier large de deux mètres. C’est un Anglais, le Révérend Lewis Way, qui l’avait fait construire à ses frais en 1820. Il fut aussitôt baptisé par la population locale le « chemin des Anglais ». Dans sa forme définitive, avec deux chaussées séparées par un terre-plein planté de palmiers, la « Prom » fut inaugurée en 1931 par le Duc de Connaught, un des fils de la Reine Victoria. Comme la promenade n'est bordée de terrain que sur le côté nord, la numération (progressant dans le sens est-ouest) est d’abord continue au lieu d’aller de deux en deux puis progresse de numéro impair en numéro impair. Les premiers palaces (Le Royal, le Negresco), la villa Furtado-Heine, la villa Masséna (devenue le musée Masséna), ont leur entrée au nord, côté ville, parfois sur la rue de France même (route allant de Nice à la frontière avec la France), dos à la promenade : Nice était une station d'hiver, on y appréciait la douceur du climat, sa saison sèche en hiver, et on tournait le dos à la mer qui n'était pas encore un lieu de distraction. Le nom de « promenade des Anglais » peut ainsi être pris dans un sens péjoratif… il faut entendre que seuls les Anglais sont assez fous pour s'y promener.

Classement : la promenade est inscrite au Patrimoine mondial de l'Humanité le 27 juillet 2021, dans le cadre de l'inscription de Nice au titre de la ville de villégiature d'hiver de la Riviera.  

  • Place Masséna

Le rouge de ses façades, les encadrements de fenêtres de couleur blanche, enfin les arcades, et la forme carrée de sa partie nord signent l’influence piémontaise dans l’architecture de ce lieu, centre de la ville et haut lieu du célèbre carnaval. Depuis sa construction progressive à partir des années 1820-1830 sur le modèle de la place Vittorio Veneto de Turin, la place Masséna s’est profondément inscrite dans le patrimoine niçois. Autrefois coupée en deux par le Paillon, elle n’a trouvé son unité qu’en 1884. Elle rend hommage au maréchal d’Empire André Masséna, niçois de naissance.

Signe particulier : la place Masséna compte depuis 2007 sept statues en résine blanche à une dizaine de mètres au-dessus du sol. On remarque la position accroupie ou assise de ces scribes statufiés en haut de leur socle. Elles s'éclairent la nuit grâce à des jeux de lumière qui changent et qui font d’elles des hommes translucides qui s’illuminent de différentes couleurs selon l’instant. Elles ont été réalisées par le sculpteur catalan Jaume Plensa.  

  • Cathédrale Sainte-Réparate

Construction : 1650 à 1699.

Style : baroque.

Histoire : dans la première moitié du XVIe siècle est entériné le transfert de la cathédrale depuis la colline du château. En 1531, l’abbaye Saint-Pons accepte de céder au chapitre cathédral l’église Sainte-Réparate. Jugeant l’édifice trop petit, l’évêque Didier Palletis confie en 1649 à l'architecte Jean-André Guiberto, ingénieur militaire niçois, la construction d'un édifice plus vaste. Le 18 septembre 1658, la voûte de la nef s’effondre devant l’évêque Palletis, qui se blesse à la tête et meurt quelques heures plus tard. Le gros œuvre de la cathédrale se termine entre 1680 et 1682 et la cathédrale est consacrée en 1699. Au XVIIIe siècle, on entreprend la reconstruction du campanile démoli en 1651. À partir de 2009 commence une campagne de restauration pour mettre en valeur l’intérieur et la façade de la cathédrale.

Caractéristiques : elle est le plus vaste sanctuaire du Vieux-Nice. Inspirée des modèles architecturaux romains du début du baroque, l’édifice s’organise selon un plan basilical en croix latine. Le décor des chapelles et du chœur est particulièrement somptueux et l’intérieur est inspiré de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Classement : Monument Historique depuis 1906.  

  • Hôtel Negresco

Construction : 1912.

Caractéristiques : construit sur la célèbre Baie des Anges par le grand architecte de l’Art nouveau, Édouard Niermans, pour le Roumain Henri Negresco, ce palace de la Belle Époque demeure l’unique palace-musée de Nice. Il abrite de nombreuses collections retraçant cinq siècles d’histoire de l’art. Les 100 chambres et 25 suites ont chacune leur propre décoration. Les styles des périodes les plus brillantes de l’art français y sont représentés de Louis XIII à l’art moderne. Classé récemment 5*, c’est l’un des plus beaux hôtels du monde.

Histoire : il naît sous l’impulsion d’Henri Negresco, longtemps maître d’hôtel de clients richissimes comme la famille Rockefeller. Dans les années 1910, il décide d’édifier son propre hôtel de luxe à Nice. Le plan de l'hôtel adopté par Negresco rappelle celui du Grand Hôtel de Madrid construit par Niermans. En 1957, l’hôtel est racheté par Jean-Baptiste Mesnage, qui le confie à sa fille, Jeanne Augier, qui va acquérir des dizaines d’œuvres d’art et transformer le Negresco en véritable musée. À son décès, en 2019, l’hôtel est placé sous le contrôle d’une fondation dans l’attente du règlement de sa succession.

La petite histoire : la légende raconte qu’Henri Negresco a fait construire une coupole rose ayant la forme du sein de sa maîtresse.

Classement : Monument Historique depuis 2003.  

  • Château de Nice

Le château de Nice était un ouvrage fortifié à vocation militaire, présent du XIe au XVIIIe siècle sur une colline rocheuse, surplombant la baie de Nice. Après avoir subi plusieurs sièges, notamment en 1543 et 1691, il fut pris en 1705 par les troupes françaises puis détruit en 1706 sur ordre de Louis XIV. L'endroit est désormais connu comme parc et jardin, lieu culte pour les habitants et place incontournable pour les nombreux touristes. Ses nombreux panoramas époustouflants et accessibles du lever du jour jusqu’à la tombée de la nuit lui ont valu le surnom de « Berceau du soleil », tant le lieu offre des paysages magnifiques et variés, selon l’emplacement où l’on se trouve sur la colline, que ce soit au lever du soleil côté port de Nice et jusqu’à son coucher côté promenade des Anglais. Ce site est également très apprécié des photographes pour la vue plongeante et panoramique sur la baie des Anges et la promenade des Anglais. Tous les jours y est tiré un « coup de canon », en réalité un marron d’air pyrotechnique, signalant midi aux environs.  

  • Allianz Riviera

Construction : 2011 à 2013.

Architecte : Jean-Michel Wilmotte.

Caractéristiques : inauguré le 22 septembre 2013 après un chantier de près de deux ans, l’enceinte niçoise comprend 35 624 places dans sa configuration pour les matchs de football. L’OGC Nice y est club résident depuis. L’Allianz Riviera a accueilli plusieurs rencontres du championnat d’Europe de football 2016.


À MANGER :  

  • La socca

Impossible de retracer l'histoire de la socca avec certitude si ce n’est que ses origines sont très anciennes. Ni provençale ni italienne, la cuisine niçoise emprunte à l’une comme à l’autre pour se forger une identité propre. En l’occurrence, la socca est probablement une forme dérivée de la « farinata », une galette à base de farine de pois chiches que les Italiens font dorer au four depuis le Moyen Age. Elle a pu être importée à Nice par les Génois au XIXe siècle. On peut trouver sous différents noms et différentes formes des galettes à base de farine de pois chiches de Gênes à Marseille -et dans d'autres pays en Afrique du Nord, en Asie ou en Amérique du Sud- mais c’est à Nice qu’elle s’est définitivement ancrée dans le patrimoine culinaire de la ville, sous l’appellation socca.

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