BELFORT

Ville-étape pour la 31e fois.
Préfecture du Territoire de Belfort (90)
Population : 45 4600 hab. (Belfortains). 79 000 hab. dans l’agglomération.
Personnalités : Frédéric Auguste Bartholdi (sculpteur du lion de Belfort et de Denfert-Rochereau), Jean-Pierre Chevènement (ancien Ministre et ancien maire), Tahar Rahim (acteur), Éric Ruf (sociétaire de la Comédie Française), Pascal et Eric Guyot, Jean-Paul et Patrick Hosotte (cyclisme), Tifany Huot-Marchand (short track), Thomas Koenig (tir à l’arc), Alain Quittet (tir, handisport), Aurélie Chaboudez (athlétisme), Olivier Schoenfelder (danse sur glace, en couple avec Isabelle Delobel), Philippe Héberlé (champion olympique de tir à la carabine aux JO 1984)
Spécialités : friture de carpe, fromage (Munster), tarte aux myrtilles, le belflore (gâteau à la framboise et noisettes), épaule du Ballon (agneau fourré de myrtilles), les Facettes de Belfort (chocolats estampillés avec un monument ou événement).
Sport : 18 000 licenciés répartis dans 150 associations dont Club Cycliste Belfort Miotte, Avenir Cycliste du Territoire de Belfort. Événements : Semi-marathon du Lion, Transterritoire (VTT).
Ằ vélo : La FrancoVéloSuisse (voie verte de 40 km reliant Belfort à Porrentruy), connexion avec l’EuroVélo6, vélos en libre-service dans l’agglomération (250 vélos, 25 stations)
Économie : Techn’hom (parc d’activités urbain regroupant plus de 120 entreprises), pôle de compétitivité véhicule du futur, cluster Vallée de l’énergie, université
Festivals : Festival International de Musiques Universitaires (juin), Eurockéennes (juillet), Mois de la Photo (juillet), Festival d’Histoire vivante (juillet/août), EntreVues (novembre)
Labels : Territoire vélo / Ville Active et Sportive / 4 Fleurs / Ville UNICEF « Amie des enfants » / Ville à vélo du Tour de France (3 vélos)
Site web : www.belfort.frwww.grandBelfort.frbelfort-tourisme.comhttps://www.facebook.com/BelfortOfficiel/https://twitter.com/BelfortOfficiel. /  https://www.instagram.com/belfortofficiel/


BELFORT ET LE CYCLISME 

Le célèbre Lion de Belfort, sculpté par Bartholdi, a vu passer de nombreux champions dans la longue histoire de la ville, qui suivait immédiatement Metz dans l’itinéraire du Tour 1907. Étape ultra-régulière des Tours d’avant-guerre, la commune a depuis beaucoup plus servi de départ que d’arrivée, bien que le Belge Marc Demeyer, poisson-pilote attitré de Freddy Maertens, y ait saisi l’opportunité de briller à son tour, en 1978. Le lendemain, Bernard Hinault remportait un contre-la-montre qui lui permettait de déloger Zoetemelk du sommet du classement général, et de débuter sa vie en jaune sur le Tour de France. En 2012, c’est au départ de Belfort que la 8e étape permettait à Thibaut Pinot  d’aller remporter en Suisse, à Porrentruy, sa première d’étape dans le Tour de France. Le coureur le plus connu de Belfort est sans conteste Christophe Moreau, qui passa toute son adolescence et ses premières années de coureur dans la cité du Lion. Il termina 4e en 2000 du plus réussi de ses 15 Tours de France. Belfort est aussi la ville natale de deux fratries du cyclisme. Pascal et Eric Guyot prirent ainsi part à trois Tours de France à eux deux. Éric, le cadet, remporta également le Grand Prix de Plouay. Jean-Paul et Patrick Hosotte disputèrent également ensemble le Tour de France 1981. En 2019, la 7e étape du Tour de France s’était élancée de Belfort en direction de Chalon-sur-Saône, où Dylan Groenewegen s’était imposé au sprint. 


À VOIR

Le lion de Belfort
Construction : 1876 à 1880.
Histoire : du 3 novembre 1870 au 13 février 1871 Belfort, alors sous-préfecture alsacienne, est assiégée par l’armée prussienne. Alors que les généraux de Napoléon III ont été balayés dans les premières semaines de la guerre, c’est Denfert-Rochereau, un simple colonel, qui dirige la manœuvre. Belfort n’abdique pas et ne se rend que sur ordre du gouvernement français. Grâce à sa courageuse résistance, Belfort reste française alors qu’une partie de l’Alsace et de la Lorraine est annexée à l’Allemagne. Dès décembre 1871, alors que les troupes ennemies sont toujours dans la place, le conseil municipal de Belfort vote un crédit pour élever un monument à la mémoire et en témoignage de reconnaissance pour les victimes du siège. C’est un projet modeste : une simple stèle ou colonne dressée au cimetière des Mobiles. Le budget alloué est de 2 000 francs. Frédéric-Auguste Bartholdi est appelé pour participer au projet. Le Colmarien, très marqué par l’annexion de sa région, est d’autant plus motivé qu’il a servi pendant le conflit comme chef d’escadron des gardes nationales puis comme aide de camp de Giuseppe Garibaldi. Il a déjà une idée, bien loin de la simple stèle… Il imagine, érigé contre et sous la roche calcaire de la citadelle, un lion colossal « harcelé, acculé et terrible encore en sa fureur ».
Caractéristiques : les propositions de Bartholdi, acceptées dès 1873, subissent de nombreuses retouches liées essentiellement à l'attitude du lion, qui doit « glorifier l’énergie de la défense » plutôt que rappeler une victoire ou une défaite. Cependant la dépense estimée à 50 000 francs dépasse largement le budget initial. Une souscription nationale est lancée, elle remporte un vif succès et les travaux débutent enfin en 1876. Ces derniers sont retardés par les difficultés matérielles (extraction, taille et pose de la pierre) et la rigueur des hivers successifs. Les Belfortains attendront 1880 pour admirer le lion achevé. Entièrement réalisé en grès rose des Vosges, il mesure 22 m de long sur 11 m de haut.
Signe particulier : une réplique du lion se trouve place Denfert-Rochereau à Paris. Quant à Bartholdi, qui jouit déjà à l’époque d’une renommée internationale, il va bientôt réaliser une œuvre plus marquante encore, la Statue de la Liberté.
Classement : Monument Historique depuis 1931. 

La Citadelle
Construction : XVIIe siècle.
Histoire : place stratégique depuis le XIIe siècle, la citadelle de Belfort fut construite par le comte de la Suze à partir de 1648. Afin de verrouiller le passage, en raison de nombreuses invasions étrangères, Louis XIV confie à Vauban le projet de fortifier la ville. Celui-ci propose en 1687 une enceinte urbaine pentagonale, protégée par des ouvrages avancés, et renforcée aux angles par des tours bastionnées. C'est l'unique exemple en France du deuxième système de fortification de Vauban. Puis à partir de 1817, le général Haxo transforme le château en une forteresse moderne, en particulier en remplaçant la caserne construite sous Vauban par une caserne à l’épreuve de la bombe, que l’on peut voir actuellement au-dessus du Lion. Depuis juillet 2007, un parcours de découverte historique (La Citadelle de la Liberté) permet de visiter autrement la citadelle de Belfort, par le biais de bornes illustrées, audio-guide, projection vidéo et lumières dans le Grand Souterrain.
Classement : Monument Historique depuis 1903.  

Le musée de Belfort et l’espace Bartholdi
Créé en 1872 par la Société belfortaine d'émulation, le musée de Belfort s'organise autour d'un fond archéologique : reflet de la vie quotidienne régionale de la préhistoire (grottes sépulcrales de Cravanche) à la période des invasions (nécropole burgonde de Bourogne) en passant par la conquête romaine (atelier de poterie d'Offemont et « Villa » de Bavilliers) et de souvenirs liés aux personnalités militaires ayant défendu Belfort à maintes reprises (épée du général Lecourbe, effets personnels de Denfert-Rochereau). En février 2011, dans le cadre de l’anniversaire du Lion de Belfort et en hommage à son créateur, la ville a souhaité aménager six salles de façon permanente du musée d’Histoire. L’Espace Bartholdi est consacré au statuaire et présente un fonds de sculptures, de gravures, de photographies anciennes, d’archives et de documents originaux.  

Place d’Armes
Sur l’agora de la ville on trouve notamment l’hôtel de ville (d’abord hôtel particulier de François Noblat en 1724, seigneur et conseiller du roi, l’édifice est transformé en hôtel de ville en 1786), le kiosque à musique et la Cathédrale Saint-Christophe (construit dans la première moitié du XVIIIème, cet édifice en grès rose des Vosges abrite des orgues monumentaux construits par le célèbre facteur d’orgues Joseph Valtrin).  

Porte de Brisach
Érigée en 1687 par Vauban, cette porte royale est ornée de l’emblème du roi Louis XIV : un soleil sculpté, avec sa devise Nec Pluribus Impar (« Nul ne peut lui être comparé »). Au centre, fleurs de Lys et couronne royale sont entourées de trophées et de drapeaux.  

Place de la République
Aménagée au début du XXème siècle, après la démolition du front ouest de la fortification de Vauban, cette place devient le nouveau centre de la ville avec les constructions du palais de justice, de la Préfecture, du bâtiment de la Caisse d’Epargne et de la Salle des Fêtes. La Ville de Belfort mène un grand projet de transformation pour cette place qui s’achèvera en 2024.


À MANGER

Le lion sous toutes ses formes
Les cuisiniers et pâtissiers de Belfort ont su mettre le célèbre lion de la ville à toutes les sauces. On trouve ainsi dans les boulangeries locales la Patte du lion, un pain aux céréales, tandis que le charcutier-traiteur Le Goût d’ici a confectionné une saucisse surnommée la Lionne. La chocolaterie Purement Chocolat a sculpté une copie du lion de Bartholdi de 250 kilos qui ne se mange pas. Mais le confiseur Ludovic Marie a pour sa part réalisé des petites copies de la statue en chocolat baptisées les Crocs du lion.    

Suivez-nous

Recevez des informations exclusives sur le Tour de France