Capitale de la province du Guipuscoa
Ville étape pour la troisième fois
Population : 187 849 hab. (436 000 hab. dans l’aire urbaine)
Personnalités : Marie-Christine d’Autriche (reine d’Espagne), Alphonse XIII (roi d’Espagne), Cristobal Balenciaga (couture), Abraham Olano, Jose Luis Arrieta, Pello Ruiz Cabestany, Chente Garcia Acosta (cyclisme), Aritz Aranburu (surf), Aritz Aduriz (football, international espagnol), Mikel Arteta (football, entraîneur d’Arsenal), Pio Baroja (écrivain),
Spécialités : Pintxos (tapas), Kokotxa (bajoue de merlu en sauce verte), Fromage d'Idiazabal, guindillas d'Ibarra, anchois à la donostiarra avec de l'ail, poissons frais, haricots de Tolosa, Txangurros (araignées de mer). Saint-Sébastien est aussi l’une des rares villes à disposer de trois restaurants classés trois étoiles au Guide Michelin.
Culture et festivals : capitale européenne de la culture en 2016. Festival du film de Saint-Sébastien (septembre), Festival de jazz de Saint-Sébastien (mi-juillet). Tamborrada (janvier). Feria, Donostikluba (musique électronique). Palais Kursaal.
Sports : Real Sociedad (football), Bera Bera Rugby, surf.
Évènements: Clasica San Sebastian (cyclisme), Behobia-Saint-Sébastien (course pédestre).
Économie : tourisme balnéaire, congrès. Université, commerces.
Surnom : la perle du Cantabrique.
Nom basque : Donostia.
Sites web / FB / Twitter / Instagram: www.sansebastianturismoa.eus / www.donostia.eus / https://www.facebook.com/sansebastiantourism / https://twitter.com/SSTurismo / https://www.instagram.com/sansebastiantourism /
SAINT-SÉBASTIEN ET LE CYCLISME
Saint-Sébastien a accueilli le Grand Départ du Tour de France en 1992 pour un prologue remporté par Miguel Indurain, alors que le Français Dominique Arnould remportait le lendemain la première étape tracée autour de la ville. En 1949, pour la première visite du Tour en Espagne, un autre Français, Louis Caput, s’y était imposé. En 1997, les championnats du monde qui s’y étaient déroulés avaient été particulièrement fastes pour le cyclisme français, avec la victoire dans l’épreuve en ligne de Laurent Brochard et celle, contre la montre, de Laurent Jalabert. Jeannie Longo avait pour sa part remporté le contre-la-montre féminin. La station balnéaire est essentiellement connue des coureurs actuels comme le siège de la plus grande classique espagnole, la Clasica San Sebastian, qui s’y déroule chaque année au mois d’août depuis 1981. Le dernier vainqueur en fut Remco Evenepoel, déjà sacré en 2019. Si Francesco Casagrande, Laurent Jalabert, Luis Leon Sanchez et Alejandro Valverde ont également réussi le doublé, le recordman de victoires reste Marino Lejaretta, qui a enlevé l’épreuve à trois reprises. Parmi les coureurs du cru, on citera Abraham Olano, originaire d’Anoeta, à 25 km de là. Champion du monde sur route en 1995, vainqueur de la Vuelta en 1998. Olano a remporté un chrono du Tour de France en 1997, son unique victoire sur la Grande Boucle en huit participations. Il termina à la 4e place à Paris cette même année. Pello Ruiz Cabestany, vainqueur de trois étapes du Tour d’Espagne, compte également une étape du Tour de France à son palmarès, en 1986. Son frère Jorge participa au Tour 1981. Plus près de nous « Chente » Garcia Acosta a participé à 12 Tours de France entre 1997 et 2008, remportant une étape en solitaire en 2000. Il compte également deux victoires d’étape sur la Vuelta. Depuis 2013, il est directeur sportif de la Movistar. Dans l’équipe espagnole, il a longtemps été le collègue d’un autre natif de Saint-Sébastien, Jose Luis Arrieta, qui a pour sa part couru dix fois la Grande Boucle.
À VOIR
Palais Kursaal
Construction : inauguré en 1999.
Architecte : Rafael Moneo
Caractéristiques : le Palais Kursaal ou Palais des Congrès et Auditorium Kursaal est un complexe architectural constitué d'un auditorium, d’une salle de spectacles, de salles polyvalentes et de salles d'expositions. C’est là que se tient chaque année le festival du film de Saint-Sébastien. Il est constitué de deux grands cubes de verre pressé, séparés par une terrasse avec vue sur la mer.
Histoire : le Kursaal original a été inauguré en 1921 en face de la plage de Gros. Devenu un bâtiment emblématique de la ville, il a néanmoins été démoli à partir des années 1960, faute de rentabilité en raison de l’interdiction des casinos. Un nouveau bâtiment, le Solar K, voit le jour en 1972, mais cède à son tour la place au nouveau Kursaal.
Festival du film de Saint-Sébastien
Création : 1953
Histoire : organisé chaque année en septembre et connu des Espagnols comme le Zinemaldia, il est considéré comme le plus important festival de cinéma d'Espagne et même du monde hispanique. Le prix majeur du festival, depuis sa création, est la Coquille d'or. La sélection comprend une quinzaine de longs métrages en compétition et deux à trois films projetés hors compétition durant la semaine du festival.
Palmarès : les plus grands réalisateurs (Dino Risi, Fred Zinneman, Marlon Brando, Elia Kazan, Francis Ford Coppola, Eric Rohmer, Terrence Malick, Marco Ferreri, Claude Chabrol) ont été récompensés d’une Coquille d’or. La Coquille d’or 2022 est revenue au film Los Reyes del Mundo de Laura Mora.
Théâtre Victoria Eugenia
Construction : 1912
Architecte : Francisco de Urcola
Style : néo-Renaissance
Caractéristiques : le théâtre a accueilli toutes les éditions du festival international de cinéma de Saint-Sébastien jusqu'en 1999, durant lesquelles se sont déroulés des événements comme les premières mondiales des films Sueurs froides et La Mort aux trousses d'Alfred Hitchcock.
Histoire : nommé en l’honneur de Victoire-Eugénie de Battenberg, épouse d’Alphonse XIII. Entre 2001 et 2007 a été mené à terme un profond processus de restauration du théâtre. Tout au long de son siècle d'histoire, il a été l'épicentre de la vie culturelle de la ville.
Mairie de Saint-Sébastien
Construction : 1887.
Histoire : d’abord casino de la ville, inauguré en grande pompe en 1887, le bâtiment a été recyclé en office du tourisme en 1928 après l’interdiction des jeux d’argent en 1924. L’édifice accueille la mairie depuis 1945.
Cathédrale du Bon-Pasteur
Construction : 1889 à 1899
Style : néo-gothique
Histoire : huit années sont nécessaires à l’achèvement de l’édifice, conçu par l’architecte Manuel de Echave. Son inauguration officielle intervient en 1897, en présence du roi Alphonse XIII et de la reine mère Marie-Christine. De simple paroisse dépendant de l'évêché de Vitoria, l'église du Bon Pasteur devient cathédrale du nouveau diocèse de Saint-Sébastien lors de la création de celui-ci en 1949.
Caractéristiques : Manuel de Echave s’est inspiré de l'architecture religieuse allemande, notamment de la cathédrale de Cologne. Basée sur un plan en forme de croix latine, la nef est bordée de bas-côtés (triple vaisseau), ceux-ci étant doublés au niveau de l'abside (quintuple vaisseau). Néanmoins, au contraire de nombre de cathédrales de la région, l'abside est dépourvue de déambulatoire. La longueur totale de la nef est de 64 mètres, pour une hauteur sous voûte de 25 mètres.
Château de la Mota
Construction : XIIe siècle
Style : médiéval.
Caractéristiques : il est situé au sommet du mont Urgull, un massif rocheux situé au nord de la ville à une hauteur de 120 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Histoire : le château remonte à 1150, lorsque Sanche le Grand de Navarre ordonna la construction d’une tour de guet pour la défense et érigea la première muraille autour de la ville. San Fuerte de Navarre l’a reconstruite et fortifiée et plus tard, Alphonse VIII de Castille y a apporté diverses améliorations.
Destination actuelle : le château abrite actuellement une exposition consacrée à l'histoire de la ville, qui combine des pièces originales avec une série de reconstitutions, de gravures, de photographies historiques et de supports multimédias qui fournissent les clés de compréhension de l’histoire de la ville. Parmi ces différents types de pièces se trouve une intéressante collection de canons exposés à l’intérieur de l’exposition et dans la cour du château et dans d’autres endroits du mont Urgull.
Classement : monument national depuis 1984.
À MANGER
Kokotxa
Les plats les plus typiques de Saint-Sébastien viennent presque tous de la mer : c’est le cas de la kokotxa ou bajoue de merlu en sauce verte. La kokotxa est la base de la partie inférieure du menton du merlu, le mot signifie menton en basque. On la prépare généralement avec des gousses d'ail hachées, du persil et de l'huile d'olive dans une cazuela en terre cuite, le tout mijoté et non doré, et en ajoutant du sel. Après l’avoir retirée du feu, on pratique un mouvement de va et vient pour détacher la gélatine. Cette opération doit être faite au moins deux fois pour que sorte toute la gélatine et que la sauce épaississe. Le mets est servi généralement très chaud dans la même cazuela.