Capitale de l’Emilie-Romagne Ville-étape pour la première fois.
Population : 395 000 hab. (Bolonais, Bolonaises)
Spécialités : sauce al ragu. Mortadelle de Bologne. Tortellini in brodo. Cotoletta alla bolognese. Zuppa Inglese (dessert).
Personnalités : Umberto Eco (ecrivain), Pier Paolo Pasolini (écrivain et cinéaste), Rugeero Raimondi (chanteur lyrique), Lucio Dalla, Raffaella Carra (chanson), Rossano Brazzi, Gino Cervi (comédiens), Grégoire XIII, Grégoire XV et Benoît XIV (papes), Il Guercino (peintre). Gugliemo Marconi (inventeur, prix Nobel de physique). Pierluigi Colonna (arbitre de football), Gianluca Pagliuca, Christian Vieri (football). Alberto tomba (ski alpin).
Sport : Virtus Bologne et Fortitudo Bologne (basket). FC Bologne (football). Zinella bologne (volleyball). Compétitions : Tour d’Émilie (cyclisme)
Culture et festivals : Musée national de musique. Arcades. Tours de Bologne. Pinacothèque nationale. Il Vecchione (31 décembre). Foire du livre de jeunesse de Bologne (printemps). Bologna Jazz Festival (septembre). Bologna Design Week. Bilbolbul (BD).
Économie : tourisme, université, innovation, recherche. Automobile Ducati, Lamborghini et Malaguti. Mode : La Perla, Mandarina Duck, Stone Island. Parc d’expositions.
Labels : Patrimoine mondial de l’Unesco pour les Portici.
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BOLOGNE ET LE CYCLISME
Bologne est notamment la ville de départ et d’arrivée du Tour d’Émilie, disputé depuis 1909 et qui fait partie des courses de fin de saison : ses trois derniers lauréats sont Primoz Roglic à deux reprises (2021, 2023) et Enric Mas (2022), tandis que les plus grands noms du cyclisme italien s’y sont imposés (Coppi, Bartali, Girardengo, Moser, Bugno). Bologne est également la ville du champion d’Italie 2023, Simone Velasco, qui n’a participé qu’à une reprise au Tour de France, en 2022. Parmi les autres coureurs originaires de Bologne, on notera Lorenzo Fortunato, vainqueur de l’étape du Monte Zoncolan sur le Giro 2021, ou le pionnier Aldo Bettini, qui participa au Tour de France à trois reprises entre 1908 et 1910. Le Giro a fait étape à Bologne à 23 reprises, la dernière pour le grand départ 2019, où Primoz Roglic s’était imposé devant Simon Yates et Vincenzo Nibali dans le contre-la-montre de 8 km qui ouvrait cette édition. C’est aussi la ville de l’ancien pilote automobile Alessandro Zanardi, devenu cycliste handisport à la suite d’un accident et qui a remporté quatre titres paralympiques à Londres et à Rio.
À VOIR :
- Portici (Arcades de Bologne)
Construction : à partir du XIe siècle.
Histoire : les premières arcades de Bologne ont vraisemblablement été construites spontanément, comme empiètement de bâtiments privés sur l’espace public afin d’en accroître la superficie. La première référence historique connue remonte à 1041. Au fil du temps, la taille des portants s’est accrue et il a été nécessaire d’édifier des colonnes pour les soutenir. La généralisation des arcades provient de la nécessité de faire face à la forte augmentation du nombre d’étudiants l’université de Bologne, ainsi qu’à l’immigration provenant de la campagne. En 1288, un avis municipal indique que toute nouvelle maison doit être munie d’arcades, tandis que les édifices existants devaient en ajouter.
Caractéristiques : initialement en bois, un décret de 1658 impose de les reconstruire en brique ou en pierre. Certaines arcades en bois subsistent toutefois, comme via Marsala ou Corte Isolani. Patrimoine architectural et culturel de la ville, elles en sont un symbole, au même titre que les nombreuses anciennes maisons-tours. Aucune autre ville ne compte autant d’arcades : elles couvrent près de 40 km dans le centre historique, et 62 km si on inclut celles situées à l'extérieur de l'enceinte médiévale.
Classement : patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2021.
- Piazza Maggiore
La Piazza Maggiore est la principale place de Bologne, autour de laquelle se trouvent les plus importants édifices de la ville datant de la période médiévale. Le plus ancien de tous est le Palazzo del Podestà au nord, qui remonte à 1200, surmonté par la Torre dell’Arengo. À côté, se trouve le Palazzo Re Enzo qui fut ajouté au premier. L’ouest de la place est fermé par le Palazzo d’Accursio (ou Palazzo Comunale), un complexe architectural monumental du XIVe siècle, qui abrite l’hôtel de ville, mais aussi le musée Morandi. Ce bâtiment donne également sur la Piazza del Nettuno, conjointe à la Piazza Maggiore, au centre de laquelle trône la Fontaine de Neptune, aussi appelée Fontaine du Géant, réalisée en 1565 par Giambologna. Au sud, face au Palazzo del Podestà, s’élève la majestueuse façade inachevée de la basilique San Petronio, illustration du gothique italien, dont la construction a débuté à la fin du XIVe siècle et s’est terminée trois siècles plus tard. L’est de la place est fermée par le Palazzo dei Banchi, érigé entre 1565 et 1568 par Jacques Barozzio. C’est de ce palais que part un portique, qui va jusqu’au Palazzo dell’Archiginnasio, siège médiéval de l’Université de Bologne, son théâtre anatomique, aujourd’hui l’une des plus belles et riches bibliothèques européennes.
- Palais du Podestat (Palazzo del Podesta)
Construction : XIIIe siècle.
Style : gothique et Renaissance.
Architecte : Aristotile Fioravanti.
Histoire : l'édifice a été construit pour être le siège du podestat local et des différents fonctionnaires de la commune. Il se situe sur la Piazza Maggiore. S’avérant insuffisant pour l’accueil des citoyens à cause de la participation massive du peuple dans le gouvernement de la ville, en 1245 il est flanqué par le Palazzo Re Enzo, sur lequel se dresse la Torre dell’Arengo. En 1453, sur ordre de Giovanni II Bentivoglio, Aristotile Fioravanti a remplacé la cloche et reconstruit la façade originale de style gothique dans le style Renaissance. En 1525, les statues en terre cuite des protecteurs de la ville furent placées dans le Voltone. Ces représentations sculptées ont toutes été réalisées par Alfonso Lombardi. Aux XVIe et XVIIe siècles, le palais a été reconverti en théâtre. Au XXe siècle, le palais fut décoré par des fresques du peintre Adolfo de Carolis.
Caractéristiques : le Palazzo del Podestà est un long bâtiment, avec une grande salle à l’étage supérieur. L’étage inférieur est constitué par une double arcade ouverte, appelé Voltone del Podestà, où se trouvent deux rangées de magasins. Sous la tour du palais, au centre de l’édifice, un curieux effet acoustique permet de se parler, même à voix basse, des quatre coins de la voûte qui la soutiennent.
Signes particuliers : la Torre dell’Arengo surplombe le palais du Podestat. En 1453, une cloche réalisée par Aristotile Fioravanti y est ajoutée. C'est la plus grosse cloche de Bologne (environ 47 quintaux) et elle était destinée à mobiliser les citoyens à l'occasion d'événements politiques ou sociaux.
Classement : bien culturel italien.
- Basilique San Petronio
Construction : XIVe siècle.
Style : gothique.
Histoire : la première pierre a été posée le 7 juin 1390 sur le projet d'Antonio di Vincenzo, pour célébrer la liberté reconquise par la faction guelfe. Elle fut poursuivie en style gothique pendant deux siècles. Les travaux des premières chapelles commencés en 1393 ne sont terminés qu’en 1479. Il faut attendre le XVIIe siècle pour que Girolamo Rainaldi termine la décoration de la nef centrale, entre 1646 et 1658. Sous le baldaquin du maître-autel, le pape Clément VII a couronné empereur, Charles Quint, le 24 février 1530.
Caractéristiques : basilique d’architecture gothique située sur la Piazza Maggiore. Elle est la plus grande église gothique de brique du monde (volume de 258 000 m3 environ). C'est également la quinzième plus grande église au monde, avec ses 132 mètres de longueur et ses 60 mètres de largeur. Sa voûte culmine à 45 mètres de hauteur et sa façade à 51 mètres. Elle peut recevoir environ 28 000 personnes
Signe particulier : la basilique a fait l’objet de plusieurs tentatives d’attentats islamistes en raison de la présence à l’intérieur d’une toile du XVe siècle peinte par Giovanni da Modena, qui représente une scène de la Divine Comédie de Dante et dépeint Mahomet en enfer dévoré par des démons.
Classement : bien culturel italien.
- Palazzio d’Accursio
Construction : XVe siècle.
Style : composite.
Histoire : le palais est un assemblage de bâtiments qui ont été unis au cours des siècles et qui était à l’origine la résidence d’Accursius, juriste et maître de droit à l’Université de Bologne. En 1136 il devint la résidence des Anziani (les Anciens), puis par la suite le siège du gouvernement de la ville. Au XVe siècle, l’architecte Fioravante Fioravanti agrandit le palais avec l’ajout, entre autres, de l’horloge de la Torre d'Accursio. Le bâtiment fut également modifié dans les premières années du XVIe siècle après la chute des Bentivogli. Caractéristiques : aussi appelé Palazzo Comunale, c’est l'actuelle mairie de la ville de Bologne. En façade, une porte est surmontée par une statue de bronze de Grégoire XIII de 1580, il se trouve aussi une Vierge à l'Enfant, œuvre de Niccolo dell’Arca en 1478, à l’arrière une porte à herse protégeait ce côté. À l'intérieur, le palais conserve la mémoire des événements historiques de la ville. Au premier étage, où est l'actuelle salle du conseil communal, se trouvent des fresques peintes par Angelo Michele Colonna et Gioacchino Pizzoli entre 1675 et 1677.
Classement : bien culturel italien.
- Les tours de Bologne
Construction : XIIe et XIIIe siècles.
Histoire : un grand nombre de tours sont érigées à Bologne aux XIIe et XIIIe siècles. On suppose que les familles les plus riches de la ville les utilisent comme instruments de défense autant que comme symboles de pouvoir. La ville comporte également des maisons-tours, à utilisation principalement d’habitation. Elles sont moins élevées, comportent plus d’ouvertures, un plan généralement rectangulaire et des murs moins épais. Un grand nombre de tours sont abattues au cours du XIIIe siècle. D’autres finissent par s’effondrer. Elles connaissent différents usages au cours des siècles suivants : prisons, beffrois, magasins, habitations. Les dernières démolitions ont lieu au XXe siècle, en même temps que la muraille du XIIIe siècle, lors d’un plan de restructuration urbain ambitieux : les tours Artenisi et Riccadonna, qui s’élèvent dans le marché central non loin des deux grandes tours Asinelli et Garisenda, sont démolies en 1926.
Caractéristiques : les tours de Bologne sont un ensemble de tours militaires ou nobiliaires d’origine médiévale. On a parfois parlé de 180 tours, mais cette estimation, qui repose sur une interprétation erronée d’actes notariés, est aujourd'hui considérée comme très excessive. L’estimation actuelle varie de 80 à 100 tours qui, du reste, ne sont pas toutes contemporaines. De toutes ces tours, moins d'une vingtaine sont toujours debout au XXIe siècle, comme les deux tours jumelles Asinelli (97 m de hauteur) et Garisenda (48 m), ou les tours Azzoguidi (54,80 m), Prendiparte (60 m), Scappi (39 m), Uguzzoni (32 m), Guidozagni et Galluzzi.
- Fontaine de Neptune
Construction : 1565
Style : maniériste.
Histoire : la fontaine est commandée en 1563 par le cardinal légat de Bologne Charles Borromée, lors du réaménagement architectural de la zone de la Piazza Maggiore pour célébrer la récente élection et le règne du pape Pie IV, son oncle. La fontaine-piédestal est réalisée par les architectes sculpteurs Bartolomeo Ammannati et Tommaso Laureti, l’imposante statue en bronze du dieu Neptune et de son trident par le sculpteur Jean de Bologne.
Caractéristiques : c’est une fontaine allégorique monumentale de style maniériste du XVIe siècle, dédiée au dieu Neptune de la mythologie romaine. Cette fontaine monumentale de 90 jets d'eau est implantée entre l’hôtel de ville, le Palazzo Re Enzo, et le Palais du Podestat.
La petite histoire : les frères Maserati fondent leur entreprise de voitures de sport et de compétition Maserati en 1914 à Bologne (avant que le siège ne soit transféré à Modène en 1940) et reprennent le trident de cette statue comme logo de leur « marque au trident ».
- Musée international et bibliothèque de la musique
La bibliothèque musicale de Bologne possède l’un des plus grands répertoires de partitions. On y trouve des manuscrits précieux, des opéras, mais aussi des lettre et autographes d’éminents intellectuels et musiciens. Une vaste section de volumes est déployée, autour de peintures et d’instruments de musique variés. La bibliothèque devient alors un endroit calme et inspirant pour tous les passionnés de l’art. Le visiteur est encouragé à découvrir l’histoire des partitions au cours des siècles. L’une des pièces principales de la bibliothèque est la signature de Mozart, qui a étudié à Bologne.
- Fico Eataly World
Le Fico Eataly World est un espace de 10 hectares dédié à la mise en valeur de l’excellence italienne et du marché agroalimentaire. Le parc propose de nombreux services : apprendre à cuisiner, acheter des produits locaux, mais aussi découvrir par différentes animations quelques secrets de la gastronomie italienne On y trouve quarante restaurants, des laboratoires de fabrication, une exploitation agricole, des ateliers de découverte, des magasins, des bars à vin…
À MANGER :
- Bolognaise ou pas ?
Impossible de parler de Bologne sans évoquer la célèbre sauce bolognaise, que nous apprécions tant sur… les spaghettis. Sacrilège ! La vraie sauce bolognaise vient bien de Bologne, mais ici, on l'appelle sauce Al Ragu, et elle se sert principalement avec... des tagliatelles. De 8 mm de largeur précisément, qui ont une bien meilleure surface d’adhérence. On peut aussi la savourer avec des penne ou rigatoni. Pour ce qui est de l’exécution de la sauce même, il faut d’excellents ingrédients et du temps, beaucoup. Pour faire court, il faut mélanger de la viande hachée (porc et boeuf) avec un oignon, une gousse d’ail, une carotte, un céleri et de la pulpe de tomate italienne, et ajouter ensuite un peu de vin, un peu de lait et quelques herbes aromatiques. Et laisser mijoter pendant au moins deux heures avant de la servir.
