Ville étape pour la deuxième fois.

Sous-préfecture des Alpes de Haute-Provence

Population : 2 700 hab. (Barcelonnets, Barcelonnettes)

Spécialités : ravioles de l’Ubaye, tourtons, fromages. Oreilles d’âne. Génépi.

Personnalités : Pierre-Gilles de Gennes (physicien, prix Nobel 1991), Paul Reynaud (ancien premier ministre), Carole Merle (skieuse française la plus titrée en Coupe du monde), Honoré Bonnet (skieur, directeur des équipes de France de ski), Patrick Edlinger (escalade), René Fontaine (chocolatier).

Sport : Ski à Pra-Loup et Le Sauze. Compétitions : étapes du Tour de France et du Dauphiné.

Économie : tourisme, commerces, agriculture (élevage bovin et ovin), stations de ski (Le Sauze, Pra-Loup). Travaux publics.

Festivals : Enfants du jazz (juillet) / Fêtes latino-mexicaines (août) / Fête des Morts (octobre)

Labels : Ville fleurie (1)

Site Internet et réseaux sociaux www.barcelonnette.comwww.ubaye.com


BARCELONNETTE ET LE CYCLISME

Barcelonnette ne figure jusqu’ici dans l’histoire du Tour de France que pour le départ, en 1975, d’une courte étape enlevée par Bernard Thévenet à Serre-Chevalier. Ce jour-là, le Français avait précédé Eddy Merckx de 2’22” sur la ligne pour accentuer son avance au classement général sur le Belge à quelques jours de l’arrivée : sa première victoire à Paris se profilait. La ville de l’Ubaye, située au pied du col d’Allos, a également accueilli le Critérium du Dauphiné, notamment en 1987, lorsque Thierry Claveyrolat s’y était imposé. À l’occasion du passage du Tour de France, les édiles locaux envisagent d’organiser une course cycliste amateurs franco-mexicaine pour célébrer les liens entre la ville et le Mexique, mais aussi une tentative de record de l’heure des plus de 76 ans par un coureur de Barcelonnette en altitude au Mexique.


À VOIR :  

  • Villas mexicaines

Construction : XIXe et XXe siècles.

Histoire : de nombreuses maisons ont été construites par des Barcelonnets revenus du Mexique, où ils avaient émigré en masse entre 1850 et 1950. Ces migrants ont détenu le monopole du commerce et de l’industrie textile au Mexique tout en y découvrant l’importance de l’architecture et son pouvoir de représentation, en particulier sous le gouvernement de Porfirio Diaz. Leur position sociale leur a permis de devenir les promoteurs d’une architecture monumentale liée à la création de leurs grands magasins. De retour du Mexique, ils ont repris pour ces édifices un style directement issu de l’art industriel qu’ils avaient contribué à mettre en place. De leurs grands magasins mexicains à leurs villas de la vallée de l’Ubaye, les références culturelles de ces Barcelonnets sont restées identiques. Les villas de Barcelonnette et de Jausiers ont les mêmes architectes, décorateurs et fournisseurs spécialisés. L’objectif de ceux-ci et de leurs commanditaires fut « d’exprimer avant tout l’image du progrès et de la réussite sociale.

Classement : la Villa bleue, construite dans le style Art Déco en 1931 pour Camille Jean, fondateur du grand magasin de nouveautés la Francia Maritima à Mexico, est inscrite MH depuis 1987. La Villa Costebelle, construite pour le négociant mexicain Victor Garcin, est inscrite depuis 1986.  

  • Musée de la Vallée

Le musée de la Vallée expose en différentes salles les objets qui ont marqué la vie des habitants de la vallée. Objets usuels, objets rapportés du Mexique ou objets religieux, il abrite entre autres l’autel et le retable de la chapelle Saint-Maurice, détruite pour la construction de la mairie en 1934, avec les portraits des douze apôtres, datant du XVIIe siècle et classé. Le Musée se trouve dans la seule villa mexicaine de Barcelonnette ouverte au public, la Sapinière, bâtie en 1878 par Alexandre Reynaud, le père de Paul Reynaud, futur président du Conseil. C’est un petit joyau de l’Art nouveau.  

  • Tour Cardinalis

Construction : XIVe et XVe siècle.

Style : roman.

Histoire : la tour Cardinalis ou « tour de l’horloge », haute de quarante-deux mètres, est une tour carrée ouverte de baies géminées, surmontée d’une pyramide de tuf, encadrée de quatre pyramidions. Elle a été construite comme clocher du couvent des Dominicains. Le couvent a été bâti grâce à un legs d’Hugues de Saint-Cher, fait cardinal en 1244 avant le Ier concile de Lyon, mort en 1263, avec l’appui de Raimond III de Medullion, archevêque d’Embrun, qui étaient tous les deux dominicains. En très mauvais état après les guerres du début du XVIIe siècle, elle est rapidement reconstruite. Le parement de pierres de taille de la partie inférieure date du XIXe. Des gargouilles ornent ses angles.

Classement : Monument Historique depuis 1907.  

  • Monument aux morts de la vallée

Construction : 1923

Sculpteur : Paul Landowski

Style : Art Déco

Histoire : Le monument aux morts de la guerre de 1914-1918 de la vallée de l'Ubaye fut réalisé par l’auteur du Christ de Corcovado à Rio de Janeiro. Ce projet eut pour point de départ la volonté de regrouper sur un seul monument tous les enfants de la vallée, y compris de l’arrondissement.

Caractéristiques : l’œuvre, précédée d’un square de forme triangulaire, est érigée sur un podium rendu accessible par d’imposantes marches. L’ensemble se détache d’un décor naturel constitué par les cimes des montagnes. Le monument est élaboré tel un mur de scène sur lequel se dressent deux poilus sculptés de manière réaliste et revêtus des costumes de fantassin et de chasseur alpin. Le groupe ainsi représenté semble se démarquer d’un mur en exèdre au milieu d’un couvert végétal.

Classement : Monument Historique depuis 2010.


À MANGER :  

  • Ravioles de l’Ubaye

Les ravioles de l’Ubaye et du Champsaur, appelées aussi prëires ou brouquetons, sont des petits beignets à base de pommes de terre et de fromage (ou Roquefort) qui se savourent avec une salade verte, et sont servis traditionnellement avec du miel liquide, de la confiture de fruits rouges (myrtilles, framboises…). On peut aussi les servir en gratin (avec crème fraîche et fromage), en accompagnement d’une viande.

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