Ville-étape : pour la première fois
Commune : Commune du Vaucluse (84)
Population : 13 600 hab. (24.000 hab. dans la communauté de communes Rhône-Lez Provence)
Personnalités : Louis Pasteur (y avait une maison), René Vietto (cyclisme), Thierry Bacconnier (football, ancien joueur du PSG et international espoir, formé au RC Bollène, décédé à Mornas en 2007, le stade de Bollène porte son nom)
Spécialités : vins du vignoble vauclusien. Pavé du Lez (pâtisserie). Mistralet (pâtisserie). Fraises de Carpentras. Melon de Cavaillon
Économie : logistique, commerces, formation. Centrale nucléaire du Tricastin. Barrage de Donzère-Mondragon. Centrale électrique de Donzère-Mondragon. Parc éolien. Viticulture. Tourisme
Sport : RC Bollène. Bollène Foot. Bollène Rugby Club. Hippodrome de la Levade
Festivals : Polymusicales (été) / Boti’ful (musiques urbaines)
Site Internet : www.ville-bollene.fr / www.provencecoterhone-tourisme.com / www.ccrlp.fr
Bollène et le cyclisme
Si Bollène n’a jamais accueilli le Tour de France, qui lui a préféré ces quinze dernières années sa voisine Saint-Paul-Trois-Châteaux, la ville est une habituée de Paris-Nice, avec pas moins de huit arrivées d’étape depuis 1964. Étant donné la nature du terrain, il ne surprendra personne que les sprinteurs s’y soient illustrés, d’André Darrigade (1964), au dernier vainqueur en ville, Sam Bennett (2021), sans oublier Rik van Looy (1967) et Eric Leman (1970 et 1971).
Bollène est pourtant liée à un grimpeur de légende, René Vietto, qui s’y était installé à la fin de sa vie et y a subi l’attaque cardiaque qui devait l’emporter dans un hôpital d’Orange en 1988. Deuxième du Tour 1939, meilleur grimpeur de l’édition 1934, vainqueur de huit étapes entre 1934 et 1947, le Roi René fut sans doute le coureur français le plus populaire des années 1930 et 1940 et l’un des plus hauts en couleurs. Éternel galéjeur, conteur hors du commun, éternel poissard, il est, avec Raymond Poulidor ou Raphaël Géminiani l’un des plus grand « perdants magnifiques » de l’histoire de la course.
À voir
Collégiale Saint-Martin de Bollène
Construction : 1112 à 1924
Style : roman
Histoire : la ville de Bollène se développe autour de la colline du Puy, sur laquelle est édifié un prieuré. Son église est consacrée entre 1112 et 1119 par Hugues de Bourgogne, archevêque de Vienne. En 1505, le sculpteur Nicolas de Ventuéjous réalise un portail pour remplacer celui placé au sud de l'église. En 1515, la sacristie voûtée est édifiée à l'emplacement actuel. En 1526, la confrérie de Saint-Crépin fait construire une chapelle contiguë à celle de la Vierge. En 1562, les protestants du Baron des Adrets prennent Bollène et mettent le feu à l'église après avoir précipité les chanoines du haut de la tour Saint Antoine. Elle est reconstruite en 1584. Des chapelles sont ajoutées au XVIIe siècle et un tabernacle est conçu par le sculpteur local Philippe Mézangeau. En 1727, l’église est érigée en collégiale desservie par un chapitre de chanoines. Entre 1948 et 1950, commencent les premières restaurations avec la remise en état des absidioles du chœur. La dernière restauration a eu lieu entre 2009 et 2014
Classement : classée Monument historique en 1909
Hôtel de ville
Construction : 1885
Histoire et caractéristiques : l'imposant Hôtel de ville du XIXe est de style néoclassique. C’est une copie de l'hôtel de ville Paris. A l'intérieur se trouve un imposant escalier en pierre patinée et une salle des pas perdus avec ses boiseries. Il est bâti sur une élégante place aménagée en 1880 dont l'architecture des bâtiments voisins a été pensée pour s'harmoniser avec celle de la mairie édifiée en 1885 par le maire Henri Reynaud de la Gardette durant son mandat. Des halles couvertes de style belle-époque, véritable lieu de vie, offrent aux visiteurs une pause rafraichissante durant les fortes chaleurs estivales ou abritent du vent ou de la pluie
La petite histoire : au centre de la place, la statue des lutteurs du sculpteur Félix Charpentier (1858-1924) rend hommage à la lutte gréco-romaine, sport pratiqué en Provence au XIXe siècle, mais également à l'activité économique de la ville évoquée par le mineur et la Magnanarelle
Centrale nucléaire du Tricastin
Construction : 1974 à 1980
Histoire : la construction de la centrale nucléaire du Tricastin a débuté en 1974, et elle a été mise en service en 1980 (T1 & T2) puis 1981 (T3 & T4)
Caractéristiques : elle comprend quatre réacteurs à eau pressurisée (REP) de 915 MW chacun, soit une puissance totale de 3 660 MW pour la centrale. La superficie du site est de 55 hectares. La centrale produit chaque année environ 25 TWh, soit 6 % de la production électrique française. La centrale a vu son exploitation prolongée de dix ans au-delà des 40 ans initialement prévus
Signe particulier : la centrale organise des visites
Maison Cardinale
Construction : XIIIe siècle
Style : éclectique
Histoire : la construction de l'édifice daterait du début du XIIIe siècle. Le bâtiment aurait servi initialement de tour de guet pour les troupes du comte de Toulouse. En 1224, Raymond VII de Toulouse y aurait installé une garnison, durant son conflit avec le roi de France et le comte des Baux, prince d’Orange. En 1270, sa fille, Jeanne de Toulouse obtient la coseigneurie de Bollène en échange de sa protection du prieuré Saint-Martin voisin. Durant la présence des Papes en Avignon, les cardinaux du Saint Siège auraient utilisé les lieux. Durant près de soixante ans, cinq cardinaux avignonnais se sont succédé à la tête du prieuré Saint-Martin, tout proche, logeant dans la maison cardinale. On compte notamment parmi eux Philippe d'Alençon, en 1375
Caractéristiques : il s'agit d'un édifice comportant initialement une salle au rez-de-chaussée, longue de 13,37 m et large de 4,20 m, surmontée d'une salle au premier étage, longue de 13,34 m et large de 4,60 m. Il est construit sur un banc rocheux, visible également de la rue. Le toit est en lauzes. L'entrée, en façade est du bâtiment, est composée d'un portail monumental. Le portail initial a été vendu en 1929 par le propriétaire de l'époque, à un entrepreneur d'Aix-en-Provence
Classement : classée Monument historique en 2016
Couvent des Ursulines
Construction : XVIIe et XVIIIe siècles
Style : baroque
Histoire : les Ursulines de Valréas fondent à Bollène un couvent au début du XVIIe siècle. Durant la Révolution française, en 1792, elles sont chassées de la ville. Certaines sœurs du couvent ont été guillotinées à Orange. Le bâtiment est transformé en hôpital local. Le décor de la chapelle a conservé sont retable d'origine. Il est en bois sculpté, doré, avec un tableau central à l'honneur de Saint-Roch et Saint-Jacques
Classement : classé Monument historique en 1984
Maison de la Tour et Tour des prisons
Construction : XIIIe au XVe siècles
Style : médiéval
Histoire : La tour-résidence, désignée dans les textes anciens sous l'appellation de maison de la Tour formait avec la tour voisine servant de prison un ensemble homogène réuni par un corps de bâtiment transversal jusqu'à la veille de la Révolution. Les caractéristiques de la tour des prisons avec ses deux salles basses voûtées superposées, communiquant entre elle par un trou d'homme, la forme de ses couvertures, la présence de trou de boulins dans son parement, attestent d'une construction du milieu du XIIIe siècle, probablement comme tour de guet ou corps de garde, époque où une part de la coseigneurie de Bollène était aux mains de très puissants personnages comme Alphonse de Poitiers ou le pape
Classement : inscrite Monument historique en 2015
À manger
Pavé du Lez
Le Pavé du lez a été créé en 1993 après les fameuses inondations de la ville de Bollène. Lorsque le Lez inonda la boulangerie, il y laissa des pavés. François Pommier, père du propriétaire actuel de la boulangerie, eut l’idée de créer une spécialité pâtissière issue de ces pavés, c’est ainsi que sont nés les pavés du Lez. Ils sont préparés à base d’une pâte sucrée aux amandes brutes, couverte d’une macaronade aux amandes brutes également. Pour terminer cette préparation, ils sont bordés de chocolat noir.