- Ville-étape pour la 10e fois
- Sous-préfecture de Haute-Savoie (74)
- Habitants 37 700 (Thononais et Thononaises)
La deuxième ville de Haute-Savoie a accueilli le Tour de France pour la première fois en 1955. En partant des rivages du lac Léman, le peloton n’avait pas encore clairement identifié le potentiel de Charly Gaul, qui s’élançait un peu plus loin en solitaire à l’assaut du Galibier pour triompher sur l’étape de Briançon avec près de 14 minutes d’avance. Le Luxembourgeois de 23 ans termina sur la troisième marche du podium à Paris, derrière Louison Bobet et Jean Brankart. Quant à la dernière arrivée jugée à Thonon, elle avait vu en 1981 la victoire au sprint de Sean Kelly.
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THONON-LES-BAINS
Port de Rives
C’est le port de plaisance de la ville de Thonon-les-Bains et un lieu de promenade très apprécié. On y trouve l’écomusée de la pêche et du Léman, consacré à la pêche sur le lac, installé dans des baraques de pêcheurs conservées et réhabilitées. Le village des pêcheurs a été aménagé en 1987 par un quai, dans le prolongement de la création du débarcadère. Le funiculaire du port relie le port de Rives à la ville haute, édifiée sur un plateau surplombant le Léman. Il a été construit en 1888. D’une longueur de 230 m pour un dénivelé de 40 m, son tracé est en courbe. Présente également dans le quartier de Rives, la tour des Langues qui domine encore le village des pêcheurs, fut construite au XIIe siècle. C’est ici que les bouchers venaient payer leur impôt au seigneur, déposant ainsi les langues des bœufs ou vaches qu’ils abattaient. Dans le quartier se trouve aussi le château de Rives, ancien prieuré du XIVe siècle, (inscrit MH en 1932), qui accueille le Musée de la ville de Thonon.
Château de Ripaille
Construction : XIVe au XIXe siècle.
Style : médiéval et Renaissance.
Histoire : le château de Ripaille est un château de plaisance du XVe siècle situé dans un domaine en bordure du Léman. Dans ce château, le duc de Savoie Amédée VIII accueillit le pape Eugène IV vers 1440. Peu après cette visite, le duc de Savoie devint pape sous le nom de Félix V, bien que son élection ne fût pas reconnue par la majorité de l’Église catholique. Sa mitre supposée est conservée dans le trésor de l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune. Le domaine conserve une forêt de 53 hectares, un arboretum composé de 58 essences différentes et un domaine viticole, classé parmi les AOC Vin de Savoie.
Signe particulier : au sein du parc forestier, un monument aux Justes a été inauguré en 1997.
Classement : inscrit Monument historique en 1942, 1991 et 2025 (totalité du domaine).
Château de Sonnaz
Construction : XVIIe siècle.
Histoire : Le château de Sonnaz est une demeure appartenant à la noble famille Gerbaix de Sonnaz qui fut construite en 1666 sur les ruines de l'ancien château de Thonon. Ce dernier avait été édifié au XVe siècle par Marie de Bourgogne épouse du duc de Savoie Amédée VIII, puis cédé à la famille Gerbaix de Sonnaz.
Destination actuelle : le château de Sonnaz abrite aujourd'hui le Musée du Chablais et l'office de tourisme.
Hôtel de ville
Construction : XIXe siècle.
Histoire : en 1536, les Bernois conquirent la rive gauche du Léman. Ils établirent le bailliage de Thonon et firent construire un véritable bâtiment officiel, anéanti par un incendie en 1815. Après plusieurs projets, l’architecte vaudois Henri Perregaux dessine un édifice largement ouvert d’arcades au rez-de-chaussée, avec une cour intérieure amenant un éclairage complémentaire. En 1823, les travaux sont adjugés à un autre Suisse, le Tessinois Charles Pellegrini. Il faudra attendre presque une dizaine d’années avant l’achèvement complet du chantier.
Caractéristiques : Henri Perregaux a réalisé d’autres hôtels de ville néoclassiques à Morges et à Moudon, mais la mairie de Thonon est assurément l’une de ses œuvres les plus ambitieuses. Ce bâtiment, d’un genre simple, mais aux proportions très étudiées, est entièrement ajouré d’arcades en plein cintre au rez-de-chaussée et comporte deux étages qu’éclairent des baies rectangulaires. Un avant-corps axial, sur trois axes de percements, comporte un balcon à sobres ferronneries, ainsi qu'un fronton armorié.
Classement : inscrit Monument historique en 1972.
Église Saint-Hippolyte
Construction : XIVe au XVIIIe siècle.
Style : baroque.
Histoire : originellement du XIIe siècle, elle est construite au-dessus d’une crypte romane au XIVe siècle et a été remaniée au XVIIe siècle dans le style baroque savoyard et ses décors et ses fresques sont exubérants. L’église devient chapelle papale en 1439, est utilisée comme temple protestant durant l’invasion bernoise en 1536, et accueille à nouveau le culte catholique en 1594 sous l’influence de saint François de Sales.
Signe particulier : la crypte est la partie la plus ancienne de l’édifice, datant du XIIe siècle, et constitue un témoignage de l’église romane originale. Elle présente des chapiteaux romans remarquables, certains inspirés de ceux de l’abbaye lyonnaise de Saint-Martin-d’Ainay, et des arcades sur des colonnes qui pourraient être des réemplois.
Classement : classée Monument historique en 1909.

