Ville-étape pour la 75e fois
Préfecture des Pyrénées-Atlantiques (64)
Population : 77 700 habitants (Palois, Paloises), 162 000 habitants pour les 31 communes de Pau Béarn Pyrénées.
Spécialités : garbure, poule au pot, foie gras, magret et autres plats dérivés du canard et de l’oie, miel, coucougnettes du Vert Galant (amandes grillées enrobées de chocolat noir et de pâte d’amande à la framboise), chocolats Verdier, confitures Francis Miot, le « Russe » (gâteau aux amandes et crème pralinée), ossau-iraty (fromage), vins (Jurançon, Madiran, Pacherenc).
Personnalités : Henri IV (1553-1572, Roi de France), Jean-Baptiste Jules Bernadotte (1756-1835, Maréchal d’Empire puis Roi de Suède et de Norvège sous le nom de Charles XIV), André Labarrère (1928-2006, homme politique), Christian Laborde (écrivain), Ariane Massenet (animatrice TV), Robert Paparemborde, Damien Traille (rugby), Patrice Estanguet (canoé, médaillé olympique en 1996), Tony Estanguet (canoé, champion olympique en 2000, 2004 et 2012, président du COJO Paris 2024), Julien Escudé (football), Nicolas Escudé, Jérémy Chardy (tennis), Gilbert Duclos-Lassalle, Matthieu Ladagnous, Nicolas Portal (cyclisme).
Sport : Section Paloise (rugby, Top 14), Élan béarnais Pau-Lacq-Orthez (basket-ball, Pro A), Pau Canoë-Kayak Club Universitaire. Stade d’eaux vives Pau-Pyrénées, complexe de pelote basque, haras national de Pau-Gelos, centre d’entraînement hippique de Pau-Sers, golf (plus ancien parcours d’Europe continentale, créé en 1856).
Événements : Courir à Pau (février), Téraga Open (mars, tennis), Ekiden Pau-Gelos (avril), Grand Prix automobile de Pau (historique), Les Étoiles de Pau (concours complet d'équitation), Championnats du monde 2017 de canoë-kayak.
Économie : deuxième pôle économique d’Aquitaine après Bordeaux, armée (école des troupes aéroportées, centre national des archives du personnel militaire), université de Pau et des Pays de l’Adour (12 700 étudiants), géosciences et génie pétrolier, chimie et pétrochimie, industries pharmaceutique et agroalimentaire, aéronautique, mécanique, informatique, filière équine, tourisme.
Festivals : Carnaval biarnès (février), Le livre en Béarn (février), Festival des danses plurielles (mars), Urban Session (mai), Rendez-vous aux Jardins (juin), Festival Flamenco y Feria (juin), Un été au ciné (juillet), Hestiv’ `Oc (août, musiques et cultures du Sud), Festival des arts de la rue (août), Un aller-retour dans le noir (octobre, salon du livre policier), Les Idées mènent le monde (novembre, rencontres littéraires), Festival international du film de Pau (décembre)
Ằ vélo : 25 km de pistes cyclables et 101 km de bandes cyclables, IDEcycle (location de vélos en libre-service), 170 vélos répartis dans 15 stations et 2 stations mobiles.
Slogan : Pau, Capitale du Tour.
Labels : « Ville à Vélo du Tour de France » 3 vélos / Ville d’art et d’histoire / Ville active et sportive / Ville amie des enfants / label Action cœur de Ville / label Cit'érgie pour le plan Climat / Ville fleurie 4 fleurs
Sites web / FB / Twitter : www.pau.fr / https://www.facebook.com/pg/ville2pau / https://twitter.com/Ville_Pau / https://www.instagram.com/ville_pau/?hl=fr / www.pau-pyrénées.com / https://pau-congres.com/ / http://www.musee-chateau-pau.fr/
PAU ET LE CYCLISME
En 2019, c’est dans la capitale du Béarn qu’a été fêté le centenaire de l’apparition du Maillot Jaune, magistralement honoré par Julian Alaphilippe qui remportait le contre-la-montre au programme en même temps qu’il soignait son avance au classement général. Les deux départs d’étape suivants depuis la capitale du Béarn avaient souri à Tadej Pogacar, qui s’était imposé d’abord à Laruns en 2020, puis à Luz-Ardiden l’année suivante. Mais le Slovène a cédé dans une nouvelle étape Pau-Laruns en 2023, où Jonas Vingegaard lui a pris plus d’une minute et ruiné ses espoirs de victoire, le jour où Jai Hindley s’emparait temporairement du Maillot Jaune. C’est la 75e fois que Pau recevra le Tour de France, l’histoire commune ayant débuté en 1930. Le camp de base, avant ou après l’escalade des Pyrénées se prête à tous les profils comme en témoigne la liste des vainqueurs en ville, allant des grimpeurs René Vietto et Fausto Coppi aux baroudeurs comme Pierrick Fedrigo. Chez les sprinteurs, Sean Kelly, Erik Zabel ou Robbie McEwen ont précédé Arnaud Démare, qui y a signé en 2018 une victoire de prestige, sa deuxième sur la Grande Boucle. Avec ces nombreuses arrivées en ville (et autant de départs sur le Boulevard des Pyrénées), le Tour ne pouvait que susciter des vocations et ils sont nombreux, les coureurs liés à Pau. Ainsi de Victor Fontan, vainqueur de deux étapes en 1928 et Maillot Jaune éphémère en 1929, au champion olympique du contre-la-montre par équipes 1956 Arnaud Geyre, et plus près de nous de Stéphane Augé, crédité de huit participations, de Mathieu Ladagnous, sept Tours au compteur, et du regretté directeur sportif de l’équipe Ineos, Nicolas Portal, qui a lui disputé six Tours comme coureur.
À VOIR :
- Le Tour des Géants
Si la cité d'Henri IV se place sur le podium derrière Paris et Bordeaux au classement de la fidélité à l’épreuve, elle est aussi depuis plusieurs étés la ville du Tour des Géants, des statues à la gloire des vainqueurs de la Grande Boucle. Sur chacun de ces totems figurent le nom et la photo du vainqueur de l'année concernée ainsi qu’un texte rédigé par l’écrivain Christian Laborde. Les totems de près de deux mètres de haut forment un monument permanent disposé dans un écrin de verdure au Bois Louis, à proximité du Stade Philippe Tissié. Le site, aménagé sous forme de spirale, accueillera une nouvelle sculpture tous les ans. Chaque effigie d’aluminium et de verre affiche le nom et la photo du vainqueur de l'année, le nombre de kilomètres parcourus, sa moyenne et des photos ou des dessins, accompagnés d’un texte dynamique et original. À noter qu’un QR Code est apposé sur chacun des édifices. En scannant le code avec un smartphone, il est possible d'écouter ce texte traduit en plusieurs langues.
- Le Boulevard des Pyrénées
Achevé en 1900, il donne à voir un panorama exceptionnel sur près de 150 km de la chaîne des Pyrénées. Sa balustrade de 850 mètres de long sert de rambarde d’orientation. C’est à Jean-Charles Alphand que l’on doit l’esprit du projet de Boulevard des Pyrénées quand il écrivait : « Il manque à Pau la promenade des Anglais de Nice ». Le boulevard est donc conçu comme une réplique montagnarde de l’artère niçoise, lieu privilégié pour « voir et se faire voir ». Cette promenade au bord d’un abrupt en balcon totalement artificiel représente une prouesse technique et esthétique, qui structure et organise depuis sa création le développement urbain.
- Le Parc et le Palais Beaumont
Construction : 1900
Style : néo-classique.
Architecte : Émile Bertrand.
Caractéristiques : construit en 1900 pour accueillir la riche clientèle en villégiature, le Palais d’hiver dit Palais Beaumont abrite aujourd’hui un casino et un centre de congrès. Le site est situé au cœur d’un parc composé d’arbres remarquables et d’un théâtre de verdure. Le village départ du Tour y est souvent installé. https://pau-congres.com/
- Le musée national château de Pau
Construction : XIIe au XIXe siècles.
Style : médiéval et composite.
Histoire : posées sur un éperon rocheux qui domine un gué du Gave, les fondations du château de Pau remontent au haut Moyen Age. Henri IV y vit le jour le 13 décembre 1553. Outre ses appartements royaux, il abrite d’importantes collections consacrées à Henri IV ainsi qu’un grand nombre de tapisseries et son berceau carapace y figure toujours en bonne place. Le château a été restauré sous Louis-Philippe.
Caractéristiques : construit sur un éperon rocheux, il présente un plan polygonal très irrégulier, au sommet de deux talus entourés par la première puis la deuxième enceinte. À l’intérieur de cette deuxième enceinte, le château est bâti sur le même plan polygonal. Il est aujourd’hui flanqué de six tours, tandis qu’une septième, dite de la Monnaie, fait partie de la première enceinte. Ces tours sont toutes rectangulaires et reliées par un gros mur contre lequel s’appuient les bâtiments d’habitation formant le logis.
Destination actuelle : résidence de prestige pendant des siècles, le château est devenu en 1926 un musée national dédié à Henri IV.
Classement : Monument Historique depuis 1840.
- Le quartier des Halles
Le secteur Halles-République-Foirail-Carnot a été complètement métamorphosé par des travaux d’envergure. Après la finalisation du chantier des Halles, projet emblématique du renouveau du centre-ville, la requalification des espaces alentours a constitué une nouvelle étape de la transformation du centre-ville. Ce secteur constitue désormais l’un des cœurs battants de Pau. La réhabilitation du Foirail, devenu complexe culturel pluraliste dédié au cinéma et au spectacle vivant, a permis la création d’une salle de spectacle vivant de 500 places et 3 salles de cinéma (200 places, 120 et 80 places) du Méliès. La piétonnisation de la place du Foirail, place jardin arborée et apaisée, offre une esplanade conviviale.
- Les rives du Gave
Ce sont 250 hectares traversés par les 13 km de berges du Gave. Remarquable par son patrimoine naturel, ce parc a pour ambition de permettre à chacun de profiter d’un espace nature en ville. Différents aménagements sont mis à la disposition des promeneurs tels que des bancs, tables de pique-nique etc. Sur les rives du Gave on trouve aussi le stade d’eaux vives et la voie bleue pour faire une pause sportive et aquatique : balade en canoë ou parcours en rafting.
- Le domaine de Sers
Le domaine de Sers, 25 hectares de verdure, nouvellement inauguré, fait la part belle aux habitants. Il héberge outre les serres municipales, la Maison du jardinier un lieu d’information, de conseils et d’animation autour du jardinage durable. C’est aussi une démarche d’accompagnement des citoyens dans les projets de végétalisation de l'espace public.
À MANGER :
- La garbure
La garbure est une potée au chou avec des morceaux de légumes, traditionnelle de la cuisine gasconne. Elle est d’origine béarnaise et se consomme fréquemment à Pau. Dans ce plat de pauvres, essentiellement rural, la cuisse de confit de canard, ou d’oie, ne s’impose que vers le milieu du XXe siècle. La garbure était l’aliment quotidien des paysans gascons. Elle variait d’une maison à l'autre, et suivant le rythme des saisons, avec les ressources du potager et du saloir. Le principe de sa recette consiste à faire cuire longuement un assortiment de légumes et de viandes, en général confites. Servie comme potage ou comme plat de résistance, la garbure peut être adaptée aux besoins de chacun. Côté légumes, tout est possible. Ils doivent être nombreux : le chou vert accompagné du haricot-maïs frais ou sec, de fèves, de mange-tout, de pommes de terre, de navets, de gros pois, d’oignons, d’ail, parfois de carottes, de raves et même de laitues, de châtaignes, d’orties, voire de bourrache. Parmi les viandes possibles, on trouve évidemment la cuisse de canard, confite dans sa graisse, qui apporte une saveur inestimable. Mais également de la carcasse, quelques abattis d’oie, du jarret de porc séché, le trognon d’un gros jambon (le camalhoû) ou un morceau de cou de cochon, du lard, du saucisson, des gésiers, des côtes sèches (les coustoûs).