Ville-étape pour la 9e fois Préfecture du Cantal (15)

Population : 26 000 hab. (Aurillacois, Aurillacoises)

Spécialités : cantal, fromages d’Auvergne, liqueur de gentiane Couderc, charcuterie, pounti, potée auvergnate, viande de Salers.

Personnalités : Gerbert d’Aurillac (pape), Paul Doumer (président de la République), Pierre Poujade (politicien), Olivier Magne, Pierre Trémouille (rugby), Christophe Laborie (cyclisme). 

Économie : agroalimentaire (viande, lait, fabrication du cantal). Distillerie Couderc avec sa célèbre liqueur de gentiane et des maisons célèbres comme la fromagerie Leroux et Bonal ainsi que Morin (affineur), les établissements de charcuterie MAS, Teil salaisons appartenant au groupe Altitude. Capitale française du parapluie. Aurillac est aussi le siège de ce qu'était le leader européen des couettes et oreillers santé Abeil et du plasturgiste Qualipac, spécialisé dans le vernissage des pièces plastiques, l'injection et la galvanoplastie.

Sport : Stade aurillacois Cantal-Auvergne (rugby ProD2), Aurillac Handball Cantal Auvergne, Athlétic Club Vélocipédique, Aurillac Football Cantal Auvergne. BAAG (basket).

Patrimoine : château Saint-Étienne, abbatiale Saint-Géraud, haras national.

Festivals : Festival international de théâtre de rue / Aurillac Swing Festival / Festival Aurillac en scène (juin) / Festival des Goudots Gourmands (gastronomie) / Salon entre les Mondes (littérature fantastique) / Rapatonadas (novembre).

Labels : Ville d’art et d’histoire / Ville fleurie (3).

Site internet : www.aurillac.fr


AURILLAC ET LE CYCLISME

Aurillac a accueilli le Tour de France à huit reprises, six fois pour des arrivées, la dernière en 2008, lorsque Luis Leon Sanchez s’était imposé en sortant dans le final pour s’adjuger la première de ses quatre victoires sur l’épreuve en douze participations. Les deux derniers vainqueurs en ville sont d’ailleurs espagnols, puisque c’est Eduardo Chozas qui l’avait emporté en 1985. Pour le dernier passage du Tour dans la préfecture du Cantal en 2011, la course prenait le chemin de Carmaux, où André Greipel avait gagné au sprint. Aurillac a accueilli les plus grandes courses françaises et toujours sacré un vainqueur prestigieux, Bradley Wiggins en 2005 sur le Tour de l’Avenir, Peter Sagan en 2010 sur Paris-Nice et Edvald Boasson-Hagen en 2019 sur le Dauphiné. Parmi les coureurs natifs d’Aurillac, on peut mentionner David Delrieu, deux fois au départ du Tour en 1997 et 2000, ou Guy Lintilhac, au départ du Tour 1951. François Bidard a été licencié à Aurillac, où il faisait ses études, et a été champion du Cantal.  Aurillac organise chaque année le Souvenir Antonin Magne en l’honneur du double vainqueur du Tour de France 1931 et 1934, né à Ytrac, à 8 km d’Aurillac, même s’il a passé l’essentiel de sa vie à Livry-Gargan. 


À VOIR :

  • Festival du théâtre de rues

Création : 1986.

Histoire : le Festival international de théâtre de rue d'Aurillac (Cantal) a été créé par le metteur en scène français Michel Crespin. À partir de la troisième édition en 1988, apparaît sur l’affiche du festival un personnage avec une expression du visage étonnée : cette illustration d’Henri Galeron est depuis présente sur les affiches de chaque édition. En amont du festival dans le cadre des Préalables, des compagnies présentent depuis 1999 leur spectacle dans certaines communes du département. En 2004, l’association Éclat, productrice du festival, crée Le Parapluie, un centre international de création artistique et de recherche ayant pour but de participer au rayonnement du théâtre de rue.

Caractéristiques : Aurillac est considéré comme le plus grand festival de théâtre et d’arts de la rue européen, très couru autant par un public appréciant son ouverture que par des professionnels, avec des centaines de spectacles accessibles gratuitement en plein air ou sous chapiteau, joués par quelque 600 compagnies venues du monde entier. Organisé par l’association Éclat, il a lieu chaque année pendant quatre jours, du mercredi suivant le 15 août au samedi. Il a vu sa fréquentation croître jusqu’à environ 200 000 spectateurs au cours des quatre jours de la 34e édition en 2019.  

  • Château Saint-Étienne

Construction : IXe au XIXe siècle.

Style : médiéval et troubadour.

Caractéristiques : bâti sur une butte de 685 mètres, le château Saint-Étienne domine la ville. Du premier castrum il ne reste qu’une tour carrée, offrant sa masse imposante. Trois périodes de construction se distinguent : le IXe siècle à la base, le XIIe siècle, puis le XIVe siècle. L’arase supérieure date du XIXe siècle et une terrasse a remplacé l’ancienne toiture en pavillon du XVIIIe siècle. De plan carré, la tour s’élevait jusqu’en 1747 à plus de trente mètres, date à laquelle elle fut arasée. On pénétrait par une porte à sept mètres au-dessus du sol comme la tour de Saint-Simon qui appartenait aussi à l’abbaye, et de là on redescendait au rez-de-chaussée par une échelle. L’abbaye possédait un réseau d’autres tours bâties sur le même modèle, comme celles de Naucelles ou de Faliès. Le corps de logis qui se trouvait au pied de la tour a été détruit en 1868 par un incendie. Un vaste bâtiment a été reconstruit à l’initiative de Louis-Furcy Grognier dans le style du Palais des papes à Avignon. En effet, redécouvrant l’origine locale du pape Sylvestre II, une souscription municipale a été lancée pour lui ériger une statue, et le thème du palais des papes est devenu celui de l’architecte Juste Lisch.

Destination actuelle : le château Saint-Étienne est aujourd'hui le site du musée la Maison des volcans et du centre d’étude et de protection de l’environnement de la Haute-Auvergne avec un laboratoire de recherche universitaire.

Classement : Monument Historique depuis 2010.  

  • Église abbatiale Saint-Géraud

Construction : Xe au XIXe siècle.

Style : roman

Caractéristiques : sur les éléments romans détruits à plusieurs reprises, la dernière restauration du XIXe siècle a complété la nef avec trois travées et un porche, et reconstruit à neuf le clocher. Le clocher actuel de l’abbatiale Saint-Géraud est la plus haute construction de la ville avec ses 77 mètres de hauteur.

Histoire : l’abbaye Saint-Géraud d’Aurillac est une ancienne abbaye bénédictine qui a été le modèle de celle de Cluny. Elle a été fondée avant 885 par le comte Géraud d’Aurillac. L’abbaye a été un centre intellectuel de premier plan au Moyen Âge. Elle avait également plus d’une centaine de dépendances et possessions, dont une quarantaine de prieurés allant de l’Auvergne jusqu’en Espagne et s’étendant sur une douzaine de diocèses.

Classement : Monument Historique en 1920 et 1942.  

  • Haras national d’Aurillac

Construction : 1983

Histoire : lors de la réorganisation des haras par Napoléon Ier en 1806, le dépôt d’étalons d’Aurillac est installé dans le couvent de la Visitation de la rue des Carmes. C’est également en ce début du XIXe siècle, en 1821, que les premières courses sont organisées à Aurillac. En 1973, le dépôt d’étalons d’Aurillac compte 47 étalons et les installations de la rue des Carmes s’avèrent de plus en plus exiguës, vétustes et difficiles d’accès en centre-ville. C’est pourquoi un haras neuf est construit en 1983 au sud de la ville sur un domaine de 17 hectares, remis à l’État par le département du Cantal, à proximité de l’hippodrome et de l’école d’équitation, créant ainsi un pôle hippique d’une trentaine d’hectares dans la périphérie immédiate de la ville, auquel s’est ajouté un poney-club.  

  • Préfecture du Cantal

Construction : XIXe siècle.

Style : néoclassique. 

Caractéristiques : édifice construit de 1800 à 1806 sur les plans de l’ingénieur Lallié, puis achevé en 1814 par l’ingénieur Demets, représentant la première préfecture bâtie en tant que telle en France. De style néo-classique, il se compose d’un avant-corps à fronton sur la façade ouest et d’une rotonde, tous deux ornés d’un décor de pilastres doriques et de frise à métopes. L’intérieur de la rotonde abrite un salon Empire avec parquet en marqueterie étoile et coupole à caissons en stuc.

Classement : Monument Historique depuis 2004.


À MANGER :

  • Le pounti

Cette spécialité auvergnate est l’exemple même du plat unique complet qui contient viande, légumes et fruits et mélange discrètement sel et sucre. Plat économique aussi, qui permet d’utiliser des restes et, comme tel, se servait plus volontiers au repas du soir. C’est un pâté (cuit au four dans une terrine ou une cocotte) composé de farine de froment (ou de seigle) mélangée à des œufs et du lait, de feuilles de blette, de lard et de pruneaux. Il se mange habituellement froid ou légèrement poêlé en tranche, accompagné d’une salade. Il peut lui-même servir d’accompagnement à une volaille. On peut aussi cuisiner l’appareil à la poêle sous forme de petites galettes, d’une manière similaire aux farçous.

 

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