Sherwen, avec un S comme smile

Les organisateurs du Tour de France ont appris ce week-end le décès de l’un de ses anciens animateurs, Paul Sherwen, devenu après sa carrière cycliste l’un des commentateurs les plus écoutés à l’échelle internationale.

Il a fait partie de la seconde vague des pionniers, cette poignée de Britanniques inspirés par les pelotons et en particulier celui du Tour de France, dans le sillage un peu lointain de ses devanciers, les Brian Robinson ou Tom Simpson. Le robuste rouleur s’était ouvert les portes de l’élite en passant par l’ACBB, puis a découvert la Grande Boucle avec l’équipe Fiat (1978) avant de passer l’essentiel de sa carrière dans le maillot de La Redoute, participant notamment au premier podium final de son leader Stephen Roche (3e) pour sa dernière apparition en 1985… en tant que coureur. Si l’essentiel des amoureux de vélo sont passés à côté du palmarès de Sherwen (victoire sur le GP de Denain en 1983, un titre national en 1987…), une bonne partie d’entre eux dans le monde anglo-saxon doivent en effet leurs premiers frissons cyclistes à ce consultant hors-pair. Le duo qu’il a formé jusqu’à l’été dernier avec son complice Phil Liggett, c’était la voix du Tour pour les Australiens, Américains ou Anglais qu’ils ont su éveiller au vélo. Ambassadeur incomparable de son sport auprès des téléspectateurs, Paul diffusait aussi son énergie et sa bonne humeur directement autour de lui dans la zone technique du Tour de France, où tous ceux qui ont pris l’habitude de le fréquenter garderont le souvenir d’une petite blague offerte dans un français savoureux, du récit d’une vieille anecdote sortie de ses archives, d’un sourire inégalable autour d’un café partagé avant de rentrer « on air ». Les équipes du Tour de France, secouées par la disparition d’un ami fidèle, s’associent à la douleur de tous ses proches.

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