Impey, en duel

Tour de France 2019 | Étape 9 | Saint-Étienne > Brioude

Le 14 juillet sourit quelquefois aux coureurs français sur leur Tour national. C’était le cas pour Julian Alaphilippe, qui a passé une nouvelle journée en jaune. Mais pas pour Romain Bardet, qui n’a pas été en position de jouer un rôle majeur sur l’étape jugée dans sa ville natale, ni pour les deux tricolores participant à la volumineuse échappée du jour, Romain Sicard et Anthony Delaplace. Au sein de ce groupe, les deux plus résistants ont aussi été les deux meilleurs stratèges pour se débarrasser de leurs autres rivaux et se sont disputés le bouquet au sprint. Entre Tiesj Benoot et Daril Impey, c’est le plus puissant qui s’est imposé sur la ligne d’arrivée de Brioude. Il y a six ans, il était devenu le premier Africain à porter le Maillot Jaune mais n’avait pas pu batailler pour l’étape de Montpellier face à André Greipel. Cette fois-ci, il ajoute à son palmarès une nouvelle ligne de prestige. Le peloton, qui n’a jamais été perturbé par la composition de l’échappée, a rejoint Brioude avec un retard de plus de 16 minutes qui ne modifie pas le haut de la hiérarchie. Julian Alaphilippe conserve le Maillot Jaune avec 23’’ d’avance sur Giulio Ciccone et 53’’ sur Thibaut Pinot.    

14 + 1 = 15
Au départ de Saint-Etienne, 171 coureurs sont présents, mais le peloton perd au km 10 Alessandro De Marchi sur une lourde chute. Entre temps, plusieurs mouvements se déclarent, avec par exemple Nils Politt (Katusha) qui passe une poignée de kilomètres à l’avant sans attirer avec lui de compagnons de route. C’est ensuite au km 15,5 qu’un groupe beaucoup plus imposant se détache, avec 14 coureurs dans un premier temps. L’attaque de Lukas Pöstlberger (Bora), Oliver Naesen (AG2R), Ivan Garcia Cortina, Tratnik (Bahrain-Merida), Tony Martin (Jumbo-Visma), Simon Clarke (Education First), Daril Impey (Mitchelton-Scott), Jasper Stuyven (Trek), Nicolas Roche (Sunweb), Jesus Herrada (Cofidis), Tiesj Benoot (Lotto-Soudal), Romain Sicard (Total-Direct Energie), Edvald Boasson Hagen (Dimension Data) et Anthony Delaplace (Arkea-Samsic) inspire Marc Soler (Movistar) qui sort du peloton en contre-attaque, tout comme Rui Costa (UAE) avec un temps de retard.

Costa se relève
Dans le Mur d’Aurec-sur-Loire (km36,5), l’Espagnol arrondit l’effectif de l’échappée à 15 coureurs, en revanche le Portugais ne parvient pas à se rapprocher à moins de 25’’ et choisit finalement d’abdiquer. L’écart avec le peloton est alors de 8’50’’, puis s’accroît jusqu’à 10’40’’ au passage au km 47. Sans réelle volonté de reprendre l’échappée, l’équipe Deceuninck-Quick Step donne le rythme pour maintenir l’écart autour de dix minutes. C’est l’intervalle qui est par exemple enregistré sur la ligne du sprint intermédiaire d’Arlanc (km 92).      

Un duel Benoot-Impey
Le groupe évolue en bonne entente jusqu’à l’entrée dans les 50 derniers kilomètres, où les échappés commencent à se projeter vers la bataille pour l’étape. Simon Clarke est le premier à attaquer à 45 kilomètres du but, mais c’est Lukas Pöstlberger qui s’isole un peu plus durablement en sortant du groupe 1 km plus loin. Mais l’Autrichien est rejoint dès l’entrée dans l’ultime ascension, où le groupe de ses premiers poursuivants qui s’est réduit à Naesen, Tratnik, Impey, Stuyven, Benoot, Soler et Roche. A 8 km de l’arrivée et après une série d’offensives et de contre-offensives, c’est un duo composé de Tiesj Benoot et Daril Impey qui prend l’avantage et s’accroche à un avantage de 15’’ dans le dernier kilomètre. Dans le duel final, Benoot lance son sprint en premier à 200 mètres mais subit le retour en puissance de son rival, vainqueur de sa première étape sur le Tour.     

Résumé - Étape 9 - Tour de France 2019

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