Et Nancy rime avec Viviani

Tour de France 2019 | Étape 4 | Reims > Nancy

Le profil de la quatrième étape promettait une arrivée musclée entre les sprinteurs qui s’étaient déjà livrés à une explication à Bruxelles, mais qui appelait une revanche en Lorraine. Les équipes des principaux candidats n’ont laissé que peu de chances aux trois échappés du jour, qui se sont pliés à la règle et ont réintégré le peloton dans les 15 derniers kilomètres. Dans le sprint final, c’est Elia Viviani qui s’est montré le plus rapide et le plus résistant, respectant une forte tradition nancéenne qui consiste à sacrer sur le Tour des coureurs italiens. Le sprinteur de Quick-Step prolonge ainsi une prestigieuse lignée commencée avec Fausto Coppi (1949 et 1952), puis Aldo Parecchini (1976), Lorenzo Bernucci (2005) et Matteo Trentin (2014). Viviani rentre également aujourd’hui dans le club des coureurs ayant remporté des étapes sur les trois grand tours cyclistes.

Trois coureurs dans l’échappée
C’est un peloton intact depuis le départ de Bruxelles, avec 176 coureurs, qui se réunit à Reims pour se lancer en direction de Nancy. Dès le premier kilomètre de course, Yoann Offredo et Frederik Backaert (Wanty-Gobert) sortent du peloton, immédiatement suivis par Michael Schär (CCC). Les trois hommes ne rencontrent aucune difficulté pour s’éloigner dans un premier temps, mais leur progression est tout de même surveillée de près par les équipes Deceuninck-Quick Step, Jumbo-Vismo et Lotto-Soudal, qui donnent le tempo à l’avant du peloton et stabilisent l’écart autour de trois minutes.

Schär le dernier résistant
Le trio s’applique et progresse jusqu’à obtenir au bout de 92 kilomètres, dans la côte de Rosières, un avantage maximal de 3’40’’. La poursuite prend alors une allure plus stricte et l’écart se réduit rapidement à 1’35’’ en entrant dans les 60 derniers kilomètres, pour tomber ensuite sous la minute une dizaine de kilomètres plus loin. Le rapprochement se précise à 30 km de l’arrivée, où les 30’’ d’avance qu’il reste au groupe incitent Michael Schär à accélérer. Backaert parvient à garder sa roue mais pas Offredo qui réintègre rapidement le peloton. A deux, la tâche n’est pas plus aisée et la pression s’intensifie sur les hommes de tête, qui n’ont plus que 15’’ d’avance dans la côte de Maron. C’est là que Backaert lâche prise, mais Michael Schär ne persiste qu’un kilomètre de plus. Il rentre dans le rang après 195 km en tête.

Avec l’aide du Maillot Jaune !
Les équipes de sprinteurs passent dans une nouvelle phase de préparation de l’arrivée, à peine perturbée par une tentative de Lilian Calmejane, en tête pendant 6 km avant d’être avalé. L’équipe Jumbo-Vismo prend les commandes dans les trois derniers kilomètres, mais c’est le Maillot Jaune Julian Alaphilippe lui-même qui fait son apparition sous la Flamme Rouge pour emmener son coéquipier Elia Viviani. Une fois livré à lui-même, l’Italien termine parfaitement le travail et résiste à la menace d’Alexander Kristoff et de Caleb Ewan, qui complètent le podium du jour.

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