Je voulais faire la course, et j’ai finalement passé mon temps à chasser derrière. Sans mes coéquipiers, le Tour de France aurait été terminé, on pouvait plier les voiles. On est encore en course, et c’est grâce à eux. On ne s’est jamais affolés. J’ai des coéquipiers de classe mondiale autour de moi. On a serré les dents, on a essayé de rentrer, et ça l’a fait quasiment à chaque fois. J’ai crevé trois fois, c’est un miracle que neje sois qu’à sept secondes (du groupe des favoris). C’est un miracle que je sois encore en course. Je n’ai pas crevé une seule fois en reco aux pavés alors que j’attaquais les pavés aussi forts. Et là je crève trois fois. C’est juste la faute à pas de chance. Je me suis fait plaisir, j’étais vraiment à l’aise. C’est des étapes comme ça qui font la légende de notre sport, et j’ai pris beaucoup de plaisir à la courir.
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15 juillet 2018
- 17:37
Romain Bardet : "Un miracle que je sois encore en course"