Groenewegen, la confirmation

Tour de France 2018 | Étape 7 | Fougères > Chartres

Sur la longue route menant à Chartres, le suspense n’a pas tenu au destin de l’échappée, puisqu’aucun groupe solide ne s’est détaché pour tenter de piéger les équipes de sprinteurs. En revanche, la question a bien été posée quant à l’identité de l’homme le plus puissant du peloton sur les arrivées au sprint. Fernando Gaviria avait semblé clore le débat en s’imposant sur les deux étapes où il a eu l’occasion de s’exprimer. Mais dans le final de la 7e étape, le Colombien a bien été contré par un invité surprise qui n’en est pas tout à fait un. Car s’il s’était montré depuis le départ cette année (meilleure place, 7e à Fontenay-le-Comte), Dylan Groenewegen reste le solide vainqueur de l’étape des Champs-Elysées et représente comme Gaviria l’avenir du sprint mondial. Le Néerlandais a été capable de répondre à son accélération dans les 250 derniers mètres pour s’imposer nettement sur la ligne d’arrivée et signer un deuxième succès sur la Grande Boucle.

Pas de renfort pour Degand
Le peloton comporte comme la veille 170 coureurs, cette fois-ci très peu entreprenants à la perspective d’une longue journée à l’avant. Thomas Degand (Wanty-Gobert) s’y hasarde au km 3 en comptant sur le renfort d’autres courageux, mais abdique au kilomètre 16. Un groupe beaucoup plus solide se forme alors avec Tony Gallopin, Oliver Naesen (AG2R), Edward Theuns (Sunweb), Simon Gerrans (BMC), Yves Lampaert (Quick Step), Lukas Pöstelberger (Bora), Julien Vermote (Dimension Data), Arthur Vichot (Groupama-FDJ), Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) et Michael Gogl (Trek). Cette fois-ci, la réaction du peloton est vive, notamment de la part des coureurs de Lotto-Jumbo, qui reprennent cette tentative d’échappée au km 24,5.

Offredo rime avec solo
C’est au km 33 que Yoann Offredo assume le choix de passer sa journée seul en tête. Il creuse l’écart avec application et obtient au km 61 un avantage maximal de 9’13’’, le plus important depuis le départ du Tour 2018. Les manœuvres débutent alors du côté des équipes de sprinteurs, qui envoient à l’avant du peloton des coureurs pour donner le rythme de la poursuite, modéré dans un premier temps. Mais à 100 km de l’arrivée, le peloton s’est rapproché à 3'40’’ et donne un brutal coup d’accélérateur sous l’impulsion des coureurs d’AG2R La Mondiale et de Trek. L’opération  brise le peloton en deux morceaux, Dan Martin étant le seul favori momentanément piégé. La frayeur n’aura duré que 10 km pour l’Irlandais, le regroupement étant réglé au km 138.

Pichon tente aussi sa chance
Laurent Pichon se lance ensuite dans une deuxième échappée après son aventure bretonne d’hier, et sort du peloton au km 148 pour un raid solitaire. Le vainqueur de la Coupe de France 2017 est surveillé de près, mais rentre tout de même dans les 50 derniers kilomètres avec 1’50’’ de marge. Il est en définitive rejoint à 36 kilomètres de l’arrivée. Dès lors, le peloton se concentre sur l’organisation d’un sprint massif, qui n’est perturbée par aucun attaquant. Le match est réellement lancé dans les cinq derniers kilomètres, où les équipiers d’Arnaud Démare sont les premiers à accélérer. Ils sont encore bien positionnés sous la Flamme Rouge, mais les Quick Step semblent emmener parfaitement Fernando Gaviria. Le Colombien déclenche d’ailleurs son accélération à 250 mètres du but, mais il est contré par Dylan Groenewegen qui parvient à le dépasser en puissance pour décrocher sa deuxième étape sur le Tour de France.

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