Dumoulin et Thomas, les patrons !

Tour de France 2018 | Étape 20 | Saint-Pée-sur-Nivelle > Espelette

C’était l’heure des comptes du côté d’Espelette. Et sur l’exercice athlétique d’un contre-la-montre individuel exigeant de 31 kilomètres, la puissance a parlé du côté de Tom Dumoulin, qui s’est à nouveau affirmé comme le maître du chrono. Le Néerlandais, déjà vainqueur en 2016 sur le parcours ardéchois de Vallon Pont-d’Arc, s’impose cette fois-ci au pays basque et assure en même temps sa  2e place sur le podium du Tour derrière Geraint Thomas, dont le fléchissement en deuxième partie de parcours n’a absolument pas menacé sa position en tête du classement général. C’est avec le Maillot Jaune et une avance légèrement réduite à 1’51’’ que le Gallois prendra demain matin le départ de l’ultime étape, tandis que son coéquipier Chris Froome a réalisé une bonne opération sur le parcours du jour. Avec le 2e  temps, à 1’’ de Dumoulin, il reprend place sur le podium du Tour, qu’il atteindra sans doute à Paris pour la 6e  fois de sa carrière, aux  dépens de Primoz Roglic.

Hepburn au-delà des 44 km/h
Parmi les 145 coureurs attendus au départ, Lawson Craddock, qui s’apprête à devenir le premier coureur de l’histoire à promener la lanterne rouge du début à la fin du Tour, connaît aussi le privilège d’ouvrir le bal et d’établir un premier temps de référence sur le chrono d’Espelette. Son chrono disparait vite du sommet du classement, avec les passages sur la ligne d’arrivée de Jay Robert Thomson (46’09’’), d’Amund Jansen (44’54’’), de Marco Marcato (44’54’’) puis de Maciej Bodnar (44’27’’), le vainqueur du chrono de Marseille en 2017. Mais le premier à s’installer durablement en tête est Michael Hepburn, avec une vitesse moyenne de 44,02 km/h qui reflète la difficulté du parcours proposé dans les reliefs basques.

Kragh Andersen élève le niveau
Parmi les candidats attendus pour déloger le rouleur australien, le quadruple champion d’Espagne Jonathan Castroviejo bute à huit secondes. C’est en revanche un autre Espagnol, Marc Soler, qui se hisse au même niveau et prend l’avantage sur Hepburn avec une marge infime de 5 centièmes de seconde. Le temps ne résiste pas au jeune Danois Soren Kragh Andersen, qui lui succède sur le « hot seat » et élève sérieusement le niveau, avec 31’’  de moins. Mais la performance n’impressionne pas Michal Kwiatkowsi, qui retranche 1’’ au chrono de référence et donne une idée de ce qui pourra être réalisé un peu  plus tard par les meilleurs spécialistes en fin de programme.

Roglic en retrait
Ilnur Zakarin se signale en prenant momentanément la tête sur les pointages intermédiaires, pendant que Romain Bardet s’applique à dépasser Mikel Landa pour la 6e du classement général. Mais parmi les derniers acteurs de la journée, le match pour l’étape est doublé cette année d’une bataille pour les places sur le podium final. Rapidement, Primoz Roglic se montre incapable de défendre sa place sur le podium du Tour face à Chris Froome (30’’ de retard au point de chronométrage du km 13, 49’’ au km 22) à nouveau en jambes sur son exercice de prédilection. Mais l’homme en forme est bel et bien le patron du Tour : Geraint Thomas signe les meilleurs temps intermédiaires avec une marge confortable sur son ancien leader. Au final, il est tout de même devancé par le maître du genre, Tom Dumoulin, exemplaire de régularité et qui signe son deuxième succès sur un chrono du Tour, en même  temps qu’il assure sa 2e  place sur le Tour de France 2018. 

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